La Bourse de Paris a poursuivi son rebond lundi malgré une séance dépourvue d'indicateurs et a terminé en hausse de 0,91%, soutenue par l'absence de mesures prises par Pékin pour freiner son inflation.
L'indice vedette a avancé de 35,09 points à 3.892,44 points dans un volume d'échanges de 3,207 milliards d'euros. Le CAC 40 a pris 3,80% en une semaine.
Sur les autres places financières, Francfort a gagné 0,33% et Londres 0,82%. De son côté, l'Eurostoxx 50 a avancé de 0,56%.
Depuis son ouverture, le marché parisien a été soutenu par des statistiques chinoises solides publiées ce week-end et l'absence de remontée des taux directeurs en Chine, contrairement aux anticipations du marché.
Les indicateurs publiés montrent en effet que la deuxième économie mondiale continue à croître à un rythme très soutenu et que la consommation, reflet de la demande chinoise, se porte bien.
De leur côté, les chiffres de l'inflation en novembre (à plus de 5%, au plus haut depuis la crise financière) laissaient présager une intervention rapide de la banque centrale chinoise, qui n'a finalement pas eu lieu, soulageant par là-même les Bourses asiatiques et dopant les cours des matières premières.
En outre, "le marché continue de monter et de profiter de statistiques au-dessus des attentes la semaine dernière" notamment l'indice de confiance des consommateurs américains --le Michigan--, a relevé Aurélien Hotton, conseiller boursier chez Swiss Life Gestion Privée.
Les volumes ont toutefois été peu étoffés avant plusieurs séances chargées sur le plan macroéconomique et la réunion de la banque centrale américaine (Fed) mardi qui devrait retenir l'attention des investisseurs même si aucune annonce d'importance n'est attendue.
Sur le front des valeurs, le titre du groupe parapétrolier Technip a terminé en tête du CAC 40 (+3,27% à 68,12 euros) suivi par ArcelorMittal (+3,06% à 27,93 euros).
Les valeurs automobiles ont également été bien orientées. Renault (+2,22% à 45 euros) va enregistrer un bénéfice net de l'ordre de 3,3 milliards d'euros en 2010, grâce aux bons résultats de sa filiale Nissan et à la cession de parts dans Volvo, selon une information du Figaro confirmée à l'AFP.
Dans le même secteur, Peugeot a avancé de 2,36% à 31,16 euros et le titre de sa filiale Faurecia a gagné 2,49% à 21,75 euros.
De son côté, Air Liquide a avancé de 0,88% à 95,88 euros après avoir dévoilé ses objectifs 2011-2015 qui comprennent une croissance moyenne de son chiffre d'affaires de 8 à 10% par an et une amélioration de son efficacité opérationnelle d'au moins 200 millions d'euros par an.
A l'inverse, Sanofi-Aventis a pâti des incertitudes renouvelées concernant l'américain Genzyme que le français cherche à acquérir: le titre a perdu 0,62% à 49 euros, après la prolongation de son l'offre à un prix identique.
Le certificat d'investissement (CI) d'Areva a progressé de 2,24% à 359,20 euros alors que le conseil de surveillance du groupe nucléaire public a approuvé samedi l'augmentation de capital pour une somme de 900 millions d'euros par le Koweït et l'Etat français.
Rhodia a terminé en tête du SBF 120 (+6,03% à 22,58 euros), Credit Suisse ayant entamé son suivi sur le titre à "surperformance".
Il était suivi sur cet indice par Derichebourg, spécialisé dans l'ENVIRONNEMENT et le recyclage des métaux (+5,87% à 4,53 euros). Plusieurs analystes ont recommandé le titre à l'achat après la publication de ses résultats annuels la semaine passée.
Enfin, le titre Belvedère a connu une séance agitée: il a annoncé lundi avoir renoncé "pour l'instant" à la vente de sa filiale Marie Brizard, une décision qui a entraîné une brève suspension de cotation. Il a terminé en baisse de 5,34% à 47,70 euros.