La Bourse de Paris devrait ouvrir lundi en légère hausse, dans un marché qui s'annonce nerveux car soumis à de nombreuses incertitudes.
Une trentaine de minutes avant l'ouverture, le contrat à terme sur l'indice CAC progressait de 0,12%.
Vendredi le marché parisien à l'instar des autres places mondiales, a mal réagi au chiffre sur l'emploi mensuel aux Etats-Unis qui s'est révélé décevant.
De nombreuses incertitudes attendent les opérateurs cette semaine. Le président de la Fed Ben Bernanke a laissé entendre que la banque centrale américaine pourrait faire davantage pour lutter contre le chômage ce qui signifie que le programme de rachats d'obligations sur les marchés pourrait s'accélérer.
En Europe les investisseurs suivront toujours avec la plus extrême attention l'évolution de la situation dans les pays visés par un risque de contagion de la crise irlandaise, Espagne et Portugal notamment. Et ils auront tous les yeux tournés vers Dublin mardi où doit être présenté le budget 2011, premier volet d'une sévère cure d'austérité.
"Des divisions au sein du monde politique sont en train d'apparaître à l'intérieur de la zone euro ce qui va créer des tensions sur le marché obligataire et effacer le relatif regain de confiance qui avait commencé à apparaître la semaine dernière", commente dans son analyse quotidienne le courtier IG Market.
L'absence de publications macro économiques d'importance ce lundi va laisser libre cours aux spéculations et rumeurs et créer un marché volatile, prévoit le courtier.
VALEURS A SUIVRE
HERMES, les héritiers ont décidé de rassembler une majorité de leurs actions dans une holding pour se prémunir d'une mainmise par LVMH. Cette action est toutefois conditionnée au feu vert de l'AMF.
AREVA, l'Etat est sur le point de boucler une première recapitalisation du groupe nucléaire Areva, avec un apport conjoint d'argent frais du Koweït et des pouvoirs publics français.
THALES, envisage de prendre une participation d'environ 25% dans le groupe public d'armement terrestre Nexter, avant d'en prendre le contrôle lors de sa privatisation, selon La Tribune.