Les prix à la production de l'industrie française pour le marché intérieur ont progressé en octobre par rapport au mois précédent, de 0,8%, après une hausse de 0,3% en septembre, tandis que les prix pour l'exportation sont restés stables, a annoncé mardi l'Insee.
Sur un an, l'augmentation des prix à la production pour le marché intérieur est de 4,3%, affirme l'Institut national de la statistique.
En octobre, les produits manufacturés se renchérissent à nouveau (+0,4%, comme en septembre) tandis que les prix de industries extractives, énergie et eau (+3,1%) sont en hausse.
Chaque année en effet, le prix du chauffage urbain monte en flèche à l'approche de l'hiver, en octobre, avant de baisser en mai, rappelle l'Insee. Ce mois d'octobre, leur hausse est de 37,7%.
Les prix des produits de la cokéfaction et du raffinage augmentent plus fortement encore qu'en septembre, de 2,5%, tout comme ceux du fioul domestique (+3,6%) et du gazole (+2,5%). En revanche, le prix du kérosène est en recul.
De leur côté, les prix des denrées alimentaires croissent en octobre pour le deuxième mois consécutif (+0,5%). Dans un contexte de hausses importantes des prix des matières premières alimentaires, les prix des aliments pour animaux (+4,4%) et de la fabrication d'amidon (+12%) se renchérissent nettement, compensant la dépréciation saisonnière de la viande.
Les prix du matériel de transport fléchissent légèrement, de 0,2%, moins nettement que ceux des produits chimiques (-1,4%).
Les prix à la production de l'industrie française à destination des marchés extérieurs ont été quasiment stables en octobre (+0,1%), le fléchissement des produits manufacturés compensant l'augmentation de l'énergie.
Sur l'ensemble des marchés, les prix des produits manufacturés progressent de 0,6%. Sur un an, l'augmentation s'établit à 3,8%, comparable au mois précédent, mais elle croît pour les denrées alimentaires (+3,3% contre +1,7% en septembre).
Enfin, les prix d'achat à l'importation des produits industriels sont stables en octobre (après +0,3% en septembre). Cette stabilité est la résultante d'une part d'un fléchissement des prix des produits manufacturés, d'autre part d'une progression des prix d'achat de l'énergie.