La Bourse de Paris est repartie à la baisse lundi dans la matinée (-0,64%), les craintes de contagion de la crise de la dette à d'autres pays de la zone euro reprenant le dessus.
A 12H50 (11H50 GMT), l'indice parisien reculait de 23,97 points à 3.704,68 points dans un volume d'échanges de 1,428 milliard d'euros.
Après un début de séance solide, le marché parisien a brutalement changé de tendance, se montrant peu satisfait des annonces de Bruxelles pour endiguer la crise de la dette.
Les membres de l'Union européenne ont formalisé dimanche le sauvetage de l'Irlande, via un plan d'aide de 85 milliards d'euros, dont une bonne partie pour le seul secteur bancaire.
Cette annonce a satisfait les marchés avant qu'ils ne s'inquiètent des risques de contagion à d'autres pays fragiles de la zone euro, dont l'Espagne et l'Italie qui ont vu leur taux bondir lundi matin, atteignant respectivement des plus hauts depuis 2002 et mi-2009.
Le marché était animé par de nombreuses rumeurs, a indiqué un opérateur parisien, ce qui accroissait sa volatilité.
La progression de l'indice de confiance des chefs d'entreprise et des consommateurs de la zone euro, en novembre, a été négligé par les marchés. Il s'agissait du seul indicateur publié ce lundi, aucune statistique n'étant attendue aux Etats-Unis.
Les valeurs bancaires pâtissaient de ce retournement de marché: BNP Paribas reculait de 2,43% à 47,55 euros, Société Générale de 2,00% à 37,64 euros et Crédit Agricole de 0,96% à 9,96 euros.
Dans le secteur financier, Axa était relativement épargné (-0,08% à 11,87 euros) alors que l'assureur et le groupe australien AMP ont trouvé un accord pour se partager Axa Asia Pacific Holdings (Axa APH), qui a été approuvé "à l'unanimité" par les administrateurs indépendants d'Axa APH.
LVMH prenait la tête du CAC 40 (+0,96% à 120,30 euros).
En revanche, le secteur automobile était à la peine: Renault lâchait 1,79% à 42,22 euros et Peugeot 1,80% à 29,88 euros, du côté des équipementiers, Michelin cédait 2,34% à 52,83 euros et Valeo 2,89% à 41,07 euros.
Hors CAC 40, Teleperformance perdait 0,47% à 22,06 euros. La société française de centres d'appels a confirmé ses objectifs annuels après une croissance de son chiffre d'affaires sur les neuf premiers mois de l'année.
Enfin, Norbert Dentressangle bondissait de 6,19% à 60 euros après le rachat de son homologue britannique TDG pour environ 235 millions d'euros, afin d'accélerer son internationalisation.