La Bourse de Paris accentuait ses pertes lundi après-midi, le CAC 40 perdant 2,17% dans un marché assailli par les craintes de contagion de la crise de la dette à d'autres pays de la zone euro.
A 16H04 (15H04 GMT), l'indice parisien reculait de 80,90 points à 3.647,75 points dans un volume d'échanges de 2,392 milliards d'euros.
Le marché parisien a brièvement salué en début de séance le plan de sauvetage annoncé dimanche pour l'Irlande, avant de se retourner brutalement.
La tendance s'est inversée en cours de séance, les investisseurs détournant leur attention de l'Irlande pour se focaliser sur d'autres pays de la zone euro, parmi les "Piigs" (Portugal, Italie, Irlande, Grèce et Espagne), considérés comme les plus fragiles.
Ce climat pesait sur la monnaie européenne qui évoluait sous 1,31 dollar vers 16H00, entraînant dans son sillage les Bourses européennes, de plus en plus corrélées à l'évolution de la monnaie unique.
Par ailleurs, la forte hausse des taux espagnols et italiens, après une émission obligataire mitigée en Italie, pesait sur le marché et sur les valeurs bancaires qui sont concernées par les problématiques de dette souveraine.
Société Générale affichait la plus forte baisse du CAC 40 (-4,49% à 36,68 euros) suivie par Natixis (-3,87% à 3,50 euros), BNP Paribas (-3,56% à 47 euros) et Crédit Agricole (-3,43% à 9,71 euros).
Toutes les valeurs du CAC 40 étaient dans le rouge, notamment les plus cycliques - dépendantes de la conjoncture, comme les automobiles.
Renault reculait de 3,13% à 41,65 euros et Peugeot de 3,10% à 29,49 euros.
Hors CAC 40, Teleperformance avançait de 0,54% à 22,29 euros. La société française de centres d'appels a confirmé ses objectifs annuels après une croissance de son chiffre d'affaires sur les neuf premiers mois de l'année.
Enfin, Norbert Dentressangle bondissait de 8,48% à 61,29 euros après avoir annoncé l'acquisition de son homologue britannique TDG pour environ 235 millions d'euros, afin d'accélerer son internationalisation.