Cheuvreux a intégré STMicroelectronics a sa Selected List de valeurs recommandées à l'achat. L'objectif de cours a par ailleurs été porté à 8,7 euros contre 6 euros auparavant. L'industrie des semi-conducteurs semble bien partie pour atteindre des ventes record de 300 milliards de dollars en 2010, calcule l'analyste. Par ailleurs, tous les indicateurs sont encore au vert, à l'exception du segment Mémoire, dans lequel STMicro n'est pas exposé. Cheuvreux attend une demande toujours soutenue dans les autres segments.
En outre, de récents points d'activité montrent selon lui que les craintes récentes sur le segment PC sont en réalité exagérées.
Les taux d'utilisation restent supérieurs à 95%, un niveau inconnu depuis les dix dernières années. Dans le même temps, les capex n'ont pas bondi à des niveaux excessifs, comme lors de la bulle Internet.
Le resserrement de l'offre par rapport à la demande offre par ailleurs un ENVIRONNEMENT de pricing favorable, ajoute-t-il.
En raison de ces éléments, Cheuvreux a relevé ses prévisions de croissance du chiffre d'affaires à 6,3% contre 5,1% auparavant pour l'exercice 2011, et à 2,5% contre - 1,5% auparavant pour l'exercice 2012.
AOF - EN SAVOIR PLUS
=/Les points forts de la valeur/=
- STMicroelectronics est le leader européen des semi-conducteurs et bénéficie de bonnes positions concurrentielles dans le monde, avec une cinquième place mondiale.
- Ses ventes sont réparties de manière relativement équilibrée entre ses cinq secteurs d'activité.
- STMicroelectronics est l'une des entreprises les plus innovantes de son marché.
- Les importants efforts de restructuration réalisés par le groupe devraient lui permettre de sensiblement améliorer ses performances opérationnelles. Le groupe a déjà renoué avec les bénéfices au premier trimestre 2010.
- Le secteur devrait renouer avec la croissance dès 2010, sous l'impulsion de la demande chinoise ainsi que du développement des smart phone, des écrans tactiles et netbooks.
- La cession de Numonyx permet à STMicro de se séparer d'une activité peu rentable et soumise à de brusques retournements de la demande.
- La remontée du cours du dollar comparé à l'euro est favorable à l'entreprise dont les coûts sont libellés en euros et les ventes en dollars.
- Dans un contexte pourtant adverse, STMicro qui bénéficiait déjà d'un taux d'endettement très faible, a encore assaini son bilan avec une trésorerie nette de 566 millions de dollars à fin mars 2010.
Les points faibles de la valeur
- Les investisseurs peinent à croire au redressement, échaudés par plusieurs déceptions successives sur le titre.
- L'objectif de gagner des parts de marché en 2010 peut être considéré comme ambitieux.
- L'activité de STMicro reste très dépendante de l'état des secteurs automobile, informatique, industriel et grand public, qui sont très cycliques.
- Le redressement de ST-Ericsson est compliqué. Les comptes de cette filiale ont, une nouvelle fois, pesé sur les performances du groupe.
- Même si elle lui est favorable, la cession de Numonyx ne se concrétise pas par un apport en cash pour STMicro.
Comment suivre la valeur
- La structure de son activité rend l'entreprise très dépendante des secteurs des télécommunications, de l'électronique, de l'informatique et de l'automobile.
- Les fluctuations du cours du dollar sont à surveiller car une variation de 1% du taux euro/dollar coûte de 8 à 10 millions de dollars de ventes.
- Le secteur est cyclique et très lié à la conjoncture.
- Le niveau des stocks mondiaux de semi-conducteurs est un bon indicateur car plus ce niveau est élevé plus la demande sera faible et plus les capacités de production sont excédentaires.
- Le succès des nouveaux produits influera sur l'amélioration régulière des performances financières du groupe.
- La société souhaite s'ouvrir à de nouveaux segments de marché comme ceux de l'énergie (produits pour consommer moins) et de la santé.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Electronique
Le secteur regroupe les sociétés spécialisées dans le matériel électronique et celles axées sur l'électronique grand public. Les fabricants misent sur plusieurs éléments pour soutenir leurs performances à l'avenir. Les services payants leur permettraient de percevoir une commission. L'autre facteur est la télévision en 3D. Les intervenants misent enfin sur le livre numérique (e-reader), qui bénéficie d'un vrai engouement du fait d'une récente baisse des prix.