La Bourse de Paris accentuait ses pertes vendredi à la mi-journée (-1,66%) passant sous la barre des 3.700 points, alors que le marché s'inquiétait de nouveau de la situation des finances publiques des pays fragiles de la zone euro, en attendant l'ouverture de Wall Street.
A 12H55 (11H55 GMT), l'indice vedette perdait 62,52 points à 3.697,90 points après avoir progressé de 0,34% la veille. Fermé jeudi pour cause de jour férié, Wall Street rouvre ses portes vendredi pour une demi séance.
Malgré la multiplication des déclarations de responsables politiques européens qui cherchent à rassurer les marchés, le climat reste tendu sur les places boursières quelques jours après l'annonce d'un plan d'aide à l'Irlande.
Vendredi, démentant des informations de presse, le président de la Commission européenne Jose Manuel Barroso a affirmé que les Européens n'avaient pas "suggéré" au Portugal de demander un plan d'aide financière comme vient de le faire l'Irlande.
Les investisseurs attendent la finalisation du plan d'aide financier en faveur de l'Irlande qui devrait intervenir dès dimanche. A ce moment sera dévoilé le montant total du plan (qui devrait avoisiner les 85 milliards d'euros) et ses modalités.
Sur le marché obligataire les tensions s'accentuent: l'écart entre les taux des obligations espagnoles à 10 ans et les taux allemands qui servent de référence dans la zone euro a atteint vendredi un record historique.
Ces incertitudes au sein de l'Europe pèsent fortement sur la monnaie unique qui tombait à 1,3219 dollar contre 1,3360 dollar jeudi à 22H00 GMT.
Parmi les rares valeurs dans le vert: STMicroelectronics gagnait 1,19% à 6,90 euros après que Cheuvreux a annoncé avoir ajouté le titre à sa liste de valeur favorite.
Les banques étaient en très forte baisse en raison des inquiétudes qui pèsent sur les dettes souveraines. Les investisseurs craignent que les banques soient exposées dans la mesure où elles détiennent des titres de dettes des pays fragiles de la zone euro: BNP Paribas (-4,47% à 47,59 euros), Société Générale (-3,75% à 37,33 euros), Natixis (-2,91% à 3,60 euros) et Crédit Agricole (-2,71% à 9,88 euros).
Sanofi-Aventis reculait (-1,36% à 47,87 euros) alors que le patron de Genzyme s'est dit ouvert à la solution des certificats de valeur garantie, qui permettrait aux actionnaires de sa société de recevoir sous condition un complément de prix, améliorant l'offre de 18,5 milliards de dollars lancée par Sanofi-Aventis.
Technip (-2,72% à 61,11 euros) pâtissait d'un abaissement de sa recommandation par Morgan Stanley à "pondération neutre" contre "surpondérer" auparavant.
Hors CAC 40, Technicolor prenait 7,38% à 4,36 euros alors que Goldman Sachs a relevé sa recommandation de "neutre" à "acheter".