La Bourse de Paris réduisait quelque peu ses pertes vendredi après-midi, le CAC 40 perdant 0,96%, alors que le marché en l'absence de statistiques économiques se focalisait sur la situation de l'Irlande, et craignait toujours une contagion de la crise en zone euro.
A 15H55 (14H55 GMT), l'indice vedette perdait 36,33 points à 3.724,09 points dans un volume d'échanges d'à peine 2 milliards d'euros.
Les Européens s'efforçaient vendredi d'apaiser les inquiétudes concernant la zone euro à renfort de propos rassurants sur le Portugal et l'Espagne, alors que les rumeurs d'aide à Lisbonne persistent et que l'annonce du plan de soutien à l'Irlande est imminente.
Les Européens n'ont pas "suggéré" au Portugal qu'il demande un plan d'aide financière comme vient de le faire l'Irlande, a déclaré Jose Manuel Barroso, président de la Commission européenne, à Paris.
Sur le marché obligataire, délaissé par les investisseurs, les tensions s'accentuaient encore: l'écart entre les taux des obligations espagnoles à 10 ans et les taux allemands qui servent de référence dans la zone euro a atteint vendredi un record historique.
Les incertitudes au sein de l'Europe pèsent par ailleurs fortement sur l'euro qui tombait à 1,3247 dollar contre 1,3360 dollar jeudi à 22H00 GMT.
Prises dans la spirale des craintes entourant les dettes souveraines de la zone euro, les banques étaient de nouveau en nette baisse. Les investisseurs s'inquiètent par ailleurs des prochains tests de résistance. BNP Paribas (-3,63% à 48,01 euros), Société Générale (-2,37% à 37,85 euros), Natixis (-2,26% à 3,63 euros) et Crédit Agricole (-2,05% à 9,95 euros).
Le secteur automobile était également à la peine: Renault perdait 2,12% à 42,98 euros et Peugeot 2,97% à 30,36 euros.
STMicroelectronics gagnait 2,21% à 6,97 euros après que Cheuvreux a annoncé avoir ajouté le titre à sa liste de valeur favorite.
Hors CAC 40, Ubisoft recule de 1,25% à 7,37 euros alors que le Daily Telegraph affirme que le fonds Harbinger Capital Partners pourrait vendre sa part de 9% dans le capital de l'éditeur français de jeux vidéo.
A l'inverse, Technicolor grimpe de 7,38% à 4,36 euros alors que Goldman Sachs a relevé sa recommandation de "neutre" à "acheter".