La Bourse de Paris perdait 1,85% mardi en milieu d'après-midi, dans un marché entraîné dans une spirale baissière alors que les inquiétudes sur la crise irlandaise et ses répercussions s'accentuent, pénalisant notamment les valeurs financières.
A 15H45 (14H45 GMT), l'indice vedette se repliait de 33,54 points à 3.785,27 points dans un volume d'échanges relativement mince d'à peine 2 milliards d'euros.
Les banques étaient en première ligne et perdaient près de 4%.
Comme au printemps dernier lors de la crise en Grèce, les marchés prennent peur et envisagent le pire à savoir des réactions en chaîne d'autres pays européens fragiles --Portugal et Espagne en tête-- qui solliciteraient également une aide internationale pour juguler leurs énormes déficits publics.
La défiance dans les salles de marché s'est accentuée au fil de la journée. Les propos du ministre allemand des Finances indiquant que l'avenir de la monnaie unique se jouait avec la résolution de la crise de l'Irlande a semé le trouble.
Par la suite, la tension enregistrée sur les taux courts espagnols lors d'une adjudication du Trésor espagnol a illustré un regain de tension sur le marché obligataire. Enfin en Grèce la situation n'est guère rassurante et les représentants de la zone euro et du FMI n'ont pas exclu mardi l'octroi d'un prêt additionnel à la Grèce ou d'un délai pour rembourser celui qu'ils lui ont accordé en mai.
Par ailleurs, le risque d'une crise politique en Irlande et ses conséquences sur le plan d'aide des banques a également inquiété les marchés.
Focalisés sur l'Europe, les marchés ont ignoré la bonne nouvelle venant d'outre-Atlantique: la révision à la hausse de la croissance économique des Etats-Unis qui s'est accélérée un peu plus que prévu au troisième trimestre.
Par rapport au trimestre précédent, le produit intérieur brut américain a augmenté pendant les trois mois d'été de 2,5% en rythme annuel. L'estimation initiale était de 2%.
Les trois grandes banques françaises cédaient près de 4%, les plus forts reculs du CAC 40, directement pénalisés par les problèmes en Irlande: Crédit Crédit Agricole (-3,59% à 10,19 euros), BNP Paribas (-3,57% à 50,26 euros), Société Générale (-3,26% à 39,35 euros).
En recul significatif Rhodia (-3,79% à 21,19 euros), Lafarge (-3,06% à 43,42 euros) victime d'une dégradation de sa recommandation par Citigroup.
Seule rescapée du CAC 40, Alcatel-Lucent qui regagne du terrain (+0,43% à 2,08 euros) favorisée par une correction technique après sa forte baisse de la veille.