L'embellie fut éphémère. Soutenues ce matin par la demande d'aide financière de l'Irlande, les Bourses européennes sont reparties à la baisse, pénalisées par les craintes de contagion de la crise de la dette irlandaise à d'autres pays de la zone euro et au secteur bancaire. Signe de la défiance des investisseurs, l'euro, qui était repassé ce matin au-dessus des 1,37 dollar, recule désormais de 0,53% à 1,3601 dollar, soit à un niveau encore bas que vendredi dernier au soir (1,3673 dollar). Le CAC 40 a terminé sur un repli de 1,07% à 3818,89 points.L'Eurotop 100 a cédé 0,72% à 2286,73 pts.
A la Bourse de Zurich, Nestlé s'est adjugé 0,18% à 55,65 francs suisses. Le deuxième fabricant de produits laitiers Yoplait, à la recherche d'un repreneur partiel, a qualifié le géant suisse de "candidat idéal" pour développer la société, quelques jours après avoir rejeté l'offre du français Lactalis. Dans un entretien au journal suisse "Le Matin Dimanche", le président de Yoplait, Lucien Fa, a expliqué ses projets de développement en Inde, en Chine ou au Brésil. Il a souligné son intention de rompre "avec le modèle du passé fondé sur le système de franchise, et approcher ces marchés en participant au contrôle des opérations, avec les partenaires locaux". "Cela signifie de gros investissements, notamment pour la Chine et l'Inde, NOS priorités", a-il ajouté. Dans ce contexte, Nestlé, "en termes de profil d'entreprise, est le candidat idéal.
Le dossier Draka s'est emballé en quelques heures. Alors que le néerlandais venait d'accepter la surenchère de son homologue italien Prysmian, le groupe chinois Xinmao a lancé à son tour une offre surprise sur Draka. Xinamao propose 20,50 euros par action Draka, soit un milliard d'euros au total, alors que l'offre de Prysmian, en numéraire et en titres, représente 17,20 euros par action, soit environ 840 millions d'euros. Ce coup de théâtre a permi à Draka de bondir de 26,98% à 19,6 euros. De son côté, Nexans, l'instigateur de cette bataille boursière, a gagné 2,63% à 53,54 euros, le marché jugeant minces les chances de voir Nexans contre-attaquer.
Groupe Steria (+ 0,71% à 19,04 euros) affiche l'une des plus fortes hausses de l'indice SBF 120, soutenu par Credit Suisse qui a entamé le suivi de la valeur avec une opinion Surperformance et un objectif de cours de 25 euros. Cette initiation intervient un mois après le profit warning de la SSII. Le bureau d'études est positif sur le potentiel d'expansion de la marge de la SSII qui dispose d'une importante base offshore. Le broker rappelle ainsi que 30% des employés du groupe sont en Inde.
Les chiffres macroéconomiques
Aucun chiffre économique n'était attendu aujourd'hui.
A 17h35, l'euro cote 1,3601 dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.