La Bourse de New York était en baisse vendredi à la mi-journée, pénalisée par des inquiétudes relatives à la Chine et l'Europe qui éclipsaient un chiffre rassurant de la confiance des consommateurs aux Etats-Unis: le Dow Jones perdait 0,75% et le Nasdaq 1,14%.
Vers 17H05 GMT, le Dow Jones Industrial Average cédait 84,09 points à 11.226,49 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 29,03 points à 2.526,49 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 reculait de son côté de 1,06% (12,92 points) à 1.200,62 points.
Wall Street retrouvait sa tendance de la veille, une séance au cours de laquelle le Dow Jones avait abandonné 0,65%, le Nasdaq 0,90% et le S&P 500 0,42%. Tous trois avaient été plombés par la sévère dégringolade de l'équipementier Cisco et le raffermissement du dollar.
Le marché était cette fois emporté par les inquiétudes suscitées par la possibilité que la banque centrale chinoise n'adopte, durant le week-end, de nouvelles mesures de resserrement monétaire, après la publication de chiffres de l'inflation très élevés.
Par ailleurs, les interrogations du marché sur les dettes souveraines en zone euro ne s'apaisaient pas, alors que l'Irlande se débattait avec de graves problèmes budgétaires.
"Les responsables de l'Union européenne se démènent pour démentir tout sauvetage de l'Irlande, suscitant encore plus de doutes" sur la situation, a estimé Joseph Hargett, de Schaeffer's Investment Research.
Ces deux problèmes ont éclipsé le rebond plus fort qu'attendu de l'indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan, publié un peu avant 15H00 GMT.
"Le marché ajuste son attention vers l'étranger alors que l'actualité économique locale est moindre. Ce sont vraiment des questions de macroéconomie mondiale avec l'Europe, la Chine, et le G20 (qui s'est réuni à Séoul, ndlr) qui ne semble pas générer beaucoup de retours positifs", a observé Andrew Fitzpatrick, de Hinsdale Securities.
Le redressement enregistré par l'action Disney (+4,91% à 37,69 dollars) ne suffisait pas à redresser l'indice Dow Jones.
Le groupe de médias a publié inopinément avant la clôture de jeudi des résultats inférieurs aux attentes ayant pris de court les investisseurs qui les attendaient quelques minutes plus tard. Le titre a reculé en fin de séance, mais les commentaires rassurants du PDG ont permis d'adoucir la réaction du marché.
Autre titre en nette hausse au sein de l'indice vedette, le numéro un mondial des microprocesseurs Intel (+1,46% à 21,52 dollars) a relevé son dividende trimestriel de 15%.
En revanche, le constructeur aéronautique Boeing (-2,43% à 63,78 dollars) poursuivait sa descente entamée en début de semaine.
Le groupe a déterminé l'origine de l'incendie ayant conduit à l'atterrissage d'urgence d'un de ses nouveaux 787, dit "Dreamliner", lors d'un vol d'essai mais n'a pas précisé quand les essais pourraient reprendre, faisant craindre des retards supplémentaires. En quatre séances à la clôture de jeudi, le titre avait déjà lâché près de 7%.
Les valeurs liées aux matières premières étaient parmi les plus attaquées à l'image du producteur d'aluminium Alcoa (-2,83% à 13,42 dollars) ou du groupe pétrolier ExxonMobil (-1,49% à 70,76 dollars) à cause des craintes de resserrement en Chine. Le secteur bancaire était pénalisé par les problèmes européens.
Le marché obligataire, fermé jeudi en raison de célébration des anciens combattants, chutait sur les échéances à moyen terme. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans se tendait à 2,729% contre 2,648% mercredi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,246% contre 4,237%.