La Bourse de Paris réduisait ses pertes vendredi dans l'après-midi après avoir ouvert en nette baisse, alors que les inquiétudes concernant la situation de l'Irlande se sont partiellement apaisées, ce qui a permis un rebond des valeurs bancaires.
A 16H00 (15H00 GMT), l'indice vedette cédait 0,51% soit 19,76 points à 3.847,59 points dans un volume d'échanges de 2,6 milliards d'euros.
Depuis quelques jours, le marché est obnubilé par la situation de l'Irlande et des autres pays fragiles de la zone euro. Les vives inquiétudes concernant la capacité de ces pays à juguler de lourds déficits a provoqué des tensions sur les taux des obligations, ce qui par ricochet a entraîné les banques et donc le marché à la baisse.
L'accalmie constatée vendredi dans la matinée sur le marché obligataire a permis à la Bourse de Paris de se reprendre après une ouverture en forte baisse.
Les banques, qui étaient particulièrement sous pression dans ce contexte, puisque certaines détiennent des titres de dette souveraine des pays fragiles, se sont repris dans la journée de vendredi et progressaient.
Crédit Agricole (+2,33% à 11,65 euros) affichait même la plus forte hausse du CAC 40 tandis que Société Générale progressait de 0,55% à 42,15 euros, BNP Paribas de 0,70% à 53,04 euros.
Lanterne rouge du CAC 40, EADS reculait de 3,34% à 18,37 euros, malgré des résultats encourageants.
Le groupe européen a relevé sa prévision de résultat opérationnel 2010 et ses prévisions de livraisons mais a indiqué que l'incident début novembre sur un moteur d'un Airbus A380 de la compagnie Qantas devrait avoir un impact sur les livraisons du très gros porteur.
Il était suivi par ArcelorMittal (-1,73% à 25,53 euros), pénalisé par le prix des matières premières en nette baisse vendredi en Asie à cause de possibles mesures de resserrement monétaire en Chine.
Vivendi perdait 1,17% à 20,32 euros, affecté par une information de presse démentie, selon laquelle le groupe pourrait perdre son régime fiscal avantageux fin 2011 qui lui permet de déduire de ses impôts les pertes enregistrées par ses filiales à l'étranger détenues à plus de 50%. Un régime qui lui a permis de réaliser chaque année près d'un demi-milliard d'économies d'impôt.