Les marchés européens ont fini en nette hausse, le CAC 40 retrouvant ses niveaux d'avril. Ils ont bénéficié de la décision de la Fed d'acheter pour 600 milliards de dollars de bons du Trésor afin de soutenir la croissance en pesant sur les taux d'intérêt à long terme. A Paris, le secteur bancaire a été à l'avant garde de la hausse grâce aux bons résultats supérieurs aux attentes de BNP Paribas. En revanche, Alcatel et Capgemini ont déçu et été sanctionnés. L'indice CAC a clôturé en hausse de 1,92% à 3916,78 points tandis que le FTSE Eurotop 100 a progressé de 1,81% à 2317,65 points.
En Europe, le titre du fabricant allemand de matériaux de construction HeidelbergCement a flambé de 8,56% à 40,82 euros à la Bourse de Francfort après la publication de résultats trimestriels supérieurs aux attentes. Le groupe a bénéficié du dynamisme de la demande sur les marchés émergents et de la stabilisation de son activité en Europe de l'Ouest et en Amérique du Nord où les Etats commencent à développer leurs investissements d'infrastructure. Ainsi, le bénéfice net a bondi de 81% à 368 millions d'euros au troisième trimestre contre un consensus de 262 millions.
BNP Paribas (+ 3,66% à 54,37 euros) a affiché l'une des plus fortes hausses de l'indice CAC 40, tiré par des résultats supérieurs aux attentes et des perspectives favorables. La deuxième banque européenne par la capitalisation boursière a réalisé au troisième trimestre un résultat net part du groupe de 1,9 milliard d'euros, en hausse de 46%, et un résultat d'exploitation de 3,014 milliards, en augmentation de 29,6%. Les analystes interrogés par Reuters anticipaient un bénéfice net de 1,744 milliard. Le produit net bancaire a augmenté de 1,8% à 10,856 milliards d'euros.
En revanche, Alcatel-Lucent (- 7,93% à 2,333 euros) a été sanctionné pour avoir dévoilé une rentabilité opérationnelle décevante au troisième trimestre. Le retour de la croissance des revenus, pour la première fois depuis 9 trimestres, ne s'est pas répercuté au niveau de la marge dans les proportions anticipées par les analystes. L'équipementier télécoms a dégagé un résultat d'exploitation ajusté de 61 millions d'euros, soit 1,5% des revenus, contre une perte de 11 millions d'euros, au troisième trimestre 2009. Les revenus ont atteint 4,074 milliards d'euros, en hausse de 10,5%. Le consensus Reuters était de 95 millions d'euros pour le résultat d'exploitation ajusté et de 3,864 milliards d'euros pour les revenus.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice des directeurs d'achat composite, qui regroupe les secteurs des services et manufacturier, s'est élevé à 53,8 en octobre, a annoncé markit. Il s'était élevé à 53,4 selon l'estimation flash et à 54,1 en septembre. « Les résultats finaux de l'enquête PMI Markit d'octobre indiquent une nouvelle perte de vitesse de la reprise dans le secteur privé de l'Eurozone en ce début de 4ème trimestre. L'activité augmente en effet à son rythme le plus faible depuis février dernier », a expliqué le bureau d'analyses.
L'indice des prix à la production industrielle a augmenté de 0,3% dans la zone euro entre août et septembre. En août, les prix avaient cr- de 0,1%. En septembre 2010 comparé à septembre 2009, les prix à la production industrielle ont progressé de 4,2%.
Sans surprise, la Banque centrale européenne (BCE) a décidé de laisser son principal taux d'intérêt directeur inchangé à 1%, son plus bas niveau historique, depuis mai 2009.
Au troisième trimestre, la productivité aux Etats-Unis a augmenté de 1,9% après un repli de 1,8% au deuxième trimestre. Les économistes tablaient sur une hausse de seulement 1%.
Le département du Travail a comptabilisé 457 000 inscriptions au chômage pendant la semaine du 30 octobre, contre un consensus de 443 000. La semaine précédente, 437 000 inscriptions ont été enregistrées (chiffre révisé de 434 000).
A la clôture, l'euro cote 1,4223 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Tier 1 / Tier 2 : Depuis 1988, on distingue pour les banques deux grandes catégories de fonds propres, le tier 1 et tier 2, classés en fonction du type de risque qu'ils peuvent compenser pour calculer le ratio de solvabilité de la banque. Le tier 1 concerne les fonds propres dits de base, (actions ordinaires et certificats d'investissement, intérêts minoritaires.), le tier 2 désignant les fonds propres complémentaires (plus values latentes, provisions, titres participatifs.). Il existe également un tier 3, pour les fonds propres de troisième catégorie, qui couvrent les risques de marché. La définition généralement acceptée est celle du Comité de Bâle pour la surveillance bancaire, institution créée par les différentes banques centrales dans le dessein d'harmoniser les méthodes d'analyse et d'internationaliser les normes bancaires.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.