HSBC a relevé son objectif de cours de 20 euros à 21,50 euros sur SES. Le bureau d'études indique que les résultats du troisième trimestre étaient légèrement supérieurs aux attentes, même si le résultat opérationnel était en ligne. Il souligne par ailleurs que l'opérateur de satellites a l'intention de se développer dans les pays émergents. Le broker anticipe un raffermissement de la dynamique de croissance dans les prochains trimestres grâce aux lancements récents et futurs de nouvelles capacités.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- La visibilité de l'activité est forte car l'opérateur satellites passe des contrats à long terme, souvent de dix ans, qui ne sont pas annulables. Le modèle économique est proche de celui des concessions.
- SES évolue sur un marché qui présente de fortes barrières à l'entrée et où les ressources sont rares. Les positions orbitales attribuées par l'Union internationale des télécommunications ne peuvent pas être retirées à l'opérateur s'il les utilise.
- Les opérateurs satellites disposent d'une forte capacité à imposer leurs prix aux clients.
- La croissance de SES est tirée par le fort développement de la télévision numérique et la montée en puissance de la 3D. La diffusion d'une chaîne en 3D nécessite 30% de capacité satellitaire supplémentaire, par rapport à la diffusion d'une chaîne HD, qui nécessite elle-même 2,5 fois plus de capacité qu'une chaîne numérique classique.
- Le nombre de bouquets par satellite ne cesse d'augmenter. Même en période de crise les clients ne coupent pas cette dépense, au risque que leurs chaînes ne soient plus diffusées.
- Les zones en forte croissance comme l'Amérique latine, l'Afrique et l'Europe de l'Est représentent près d'un tiers des revenus de SES.
- Malgré son programme d'investissement important, SES garde une politique de distribution généreuse pour ses actionnaires.
Les points faibles de la valeur
- SES affronte la concurrence de nouveaux types de plateformes de distribution de contenus.
- Sa clientèle n'est pas assez diversifiée.
- Le groupe pourrait connaître en Afrique plusieurs années d'évolution défavorable des prix, en raison d'une offre désormais trop forte, suite à la multiplication des satellites adressant ce continent.
- Du fait des lourds investissements pour développer un programme de satellite, les opérateurs ont un endettement structurellement élevé.
- SES a une grande sensibilité à la baisse de la monnaie américaine, car 40% de ses facturations sont réalisées en dollars.
- La Golden Share du Grand-Duché de Luxembourg lui permet d'empêcher un actionnaire de détenir plus de 20,1% des actions du groupe.
Comment suivre la valeur
- L'activité de SES consomme beaucoup de capitaux. Un programme de satellite peut nécessiter 200 millions de dollars. Trois à cinq ans s'écoulent entre la commande et la mise en service d'un engin. Mais une fois lancé, l'équipement est très rentable.
- SES doit lancer de nouveaux appareils pour répondre à une demande croissante. Huit lancements sont prévus d'ici 2011. Les lancements de satellite ne sont pas sans risques, mais chaque appareil est assuré.
- Dans le cas de l'activité d'opérateur de satellites, il convient de suivre l'évolution des taux d'utilisation publiés par le groupe. Ces taux servent notamment d'indicateurs pour la politique d'investissement du groupe dans de nouvelles capacités.
- Le mouvement de consolidation du secteur est également à surveiller. Le métier d'opérateur de satellite étant un métier de coûts fixes, toute fusion permet de dégager d'importantes économies, principalement dans le lancement de satellites.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Opérateurs télécoms
Même si les géants des télécoms ont généralement affiché une amélioration de leurs résultats sur le premier semestre 2010, ils restent soumis à un certain nombre de défis. Ils vont, en effet, devoir supporter de lourds investissements (évalués à 300 milliards d'euros) pour passer au très haut débit. En outre, le bon développement de leur activité dépendra de leur capacité à trouver des relais de croissance. Le plus efficace parait être d'investir dans les pays émergents car les acteurs occidentaux y ont encore un faible taux de pénétration. Néanmoins les rares opportunités se paient très chères. Ainsi Telef