(AOF / Funds) - "Les biotechnologies présentent de multiples opportunités d'investissement grâce au caractère innovant des entreprises qui opèrent dans cet univers, mais aussi aux mouvements importants de fusions acquisitions du secteur et au potentiel que représentent les marchés émergents. C'est donc un secteur qu'il convient de regarder de près", juge Dexia AM. Le gestionnaire estime qu'actuellement, "les valorisations de ce secteur sont extrêmement faibles. En effet, pour les grandes valeurs, le Price Earning Ratio (PER) atteint un plancher absolu".
"Un médicament biotechnologique est fabriqué à partir d'organismes vivants, notamment des cellules de levure ou des cellules ovariennes de hamster. Il permet de traiter des pathologies graves dont les taux de mortalité sont élevés, raison pour laquelle leur coût n'est pas un obstacle. Le secteur des biotechnologies a enregistré une croissance exceptionnelle au cours de ces dix dernières années notamment à cause du vieillissement de la population, et l'innovation soutient encore cette tendance."
"Par ailleurs, ces entreprises, même si elles nécessitent un investissement important en capitaux mais aussi en temps pour le développement de ces médicaments, sont très rentables en cas de commercialisation."
"Lorsqu'un médicament est autorisé pour la première fois à la vente, la concurrence est quasi nulle dans les premières années qui s'ensuivent. Le système des génériques est absent dans de nombreux pays et la reproduction de médicaments complexes issus de la biotechnologie est déjà suffisamment difficile. Aussi, les entreprises de biotechnologie affichant de bons résultats sont extraordinairement rentables et les autres secteurs ont du mal à tenir le rythme", affirme Rudi Van Den Eynde, gérant du fonds Dexia Equity Funds Biotechnology.
"Enfin, le secteur des biotechnologies est moins sensible aux tendances générales du marché ainsi qu'aux fluctuations des marchés obligataires et des devises."
"C'est aujourd'hui que se joue l'investissement dans le secteur des biotechnologies. En effet, il est prévu que la croissance des revenus reste à un niveau soutenu et la rentabilité est l'une des plus élevées parmi l'ensemble des secteurs. De plus, l'augmentation des dépenses de santé, malgré les économies annoncées, constituera un facteur de soutien, tout comme les fusions et acquisitions qui continueront de soutenir le marché", indique Rudi Van Den Eynde.
"Les petites et moyennes entreprises de biotechnologie sont de plus en plus convoitées par les grands groupes pharmaceutiques. Le succès de ces dernières dépendra surtout, à l'avenir, de leur capacité à commercialiser des produits innovants, étant donné qu'un grand nombre de leurs médicaments générateurs de fortes recettes perdront leur protection par brevet d'ici 2015. De nouveaux générateurs de bénéfices sont recherchés tous azimuts. Les entreprises de biotechnologie, dont la valorisation est encore peu élevée dans un secteur porteur, constituent donc les candidates idéales à un rachat."
"Nous constatons de grands remous dans le domaine des fusions-acquisitions", explique Rudi Van den Eynde. "A l'instar des entreprises pharmaceutiques, nous recherchons de jeunes entreprises à fort potentiel de croissance. La gestion de fonds a pour tâche d'évaluer, à l'appui d'études cliniques, la probabilité d'une autorisation de mise sur le marché, le potentiel de marché d'une innovation et, par la même occasion, le succès d'une entreprise souvent basé uniquement sur un à trois médicaments", précise le gérant. "Si nous identifions ces entreprises avant qu'elles ne soient rachetées par un groupe pharmaceutique, nous participons, en cas d'acquisition ultérieure, à l'augmentation de la valeur de ces sociétés biotechnologiques souvent sous-évaluées."
"L'innovation est une donnée fondamentale pour ce secteur. Notre sélection de valeurs privilégie d'abord l'innovation et l'accessibilité des données cliniques. Nous pensons également que les marchés émergents pourraient devenir un important relais de croissance", souligne Rudi Van Den Eynde.
"La croissance économique des pays émergents a amélioré les conditions sanitaires et la qualité des soins. Dans le même temps, les experts de la santé notent une forte vulnérabilité de ces populations aux maladies chroniques occidentales comme le diabète (urbanisation croissante des populations, changement brutal de régime alimentaire hautement calorique), le cancer ou les maladies cardio-vasculaires. En 2025, les experts considèrent que 333 millions de personnes pourraient être touchées par le diabète dans le monde dont la moitié en Asie et dans les Iles du Pacifique."
"Le fonds Dexia Equity Funds Biotechnology est constitué de 35 à 50 valeurs. L'essentiel du portefeuille est investi dans des sociétés américaines. Les valeurs prometteuses restent longtemps en portefeuille afin de laisser le processus clinique aller à son terme, les essais cliniques demandent en effet beaucoup de temps. Néanmoins, la taille des positions est fréquemment adaptée en fonction du news flow (par exemple : conférence médicale)", ajoute encore le communiqué.