La Bourse de New York évoluait en hausse jeudi à la mi-séance, stimulée par une nouvelle série de résultats financiers de sociétés américaines meilleurs que prévu: le Dow Jones gagnait 0,31% et le Nasdaq 0,19%.
Vers 16H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average progressait de 34,43 points à 11.142,40 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 4,79 points à 2.461,28 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 montait de son côté de 0,24% (2,81 points) à 1.180,98 points.
Mercredi, la place new-yorkaise, qui réagissait déjà à de nombreux résultats de société, avait fini en nette hausse. Le Dow Jones avait gagné 1,18%, le Nasdaq 0,84% et le S&P 500 1,05%.
"L'histoire du moment à Wall Street, ce sont toujours les résultats meilleurs que prévu annoncés dans la plupart des secteurs de l'économie", a résumé Frederic Dickson, de DA Davidson.
Parmi les nombreux groupes à faire le point sur leurs comptes figuraient notamment quatre valeurs entrant dans la composition du Dow Jones. Le constructeur d'engins de chantiers Caterpillar (-2,22% à 78,11 dollars), la chaîne de restauration rapide McDonald's (+1,90% à 78,88 dollars), l'assureur Travelers (+1,13% à 55,24 dollars) ont dépassé les attentes avec leurs bénéfices, tandis que l'opérateur télécom AT&T (-1,01% à 28,32 dollars) a publié un bénéfice conforme aux attentes.
Les indices de Wall Street, en nette hausse en matinée, réduisaient cependant leurs gains à la mi-séance, alors que la monnaie américaine rebondissait.
"C'est impressionnant", a commenté Gregori Volokhine, de Meeschaert New York. "Quand le dollar baisse, le marché est très bien orienté, dès qu'on a une petite hausse du dollar, les actions recommencent à baisser".
"La première explication, c'est que quand le dollar baisse, on fait un pari sur une intervention agressive de la Fed", la banque centrale américaine, a-t-il ajouté. "Le marché est aveugle, il ne regarde pas assez les résultats, qui sont extrêmement encourageants, y compris du point de vue de la consommation intérieure".
La banque centrale américaine s'est dite prête le mois dernier à adopter de nouvelles mesures de relance, une perspective qui a dopé les marchés depuis un mois. Les analystes parient sur une annonce dès la prochaine réunion de l'institution les 2 et 3 novembre, mais s'interrogent sur l'ampleur des injections de liquidités prévues, d'autant plus incertaine que les entreprises semblent bien résister.
Côté macroéconomique, les nouvelles inscriptions au chômage ont baissé de près de 5% la semaine dernière aux Etats-Unis, soit un peu plus que prévu.
L'activité industrielle de la région de Philadelphie (Est des Etats-Unis) s'est reprise en octobre, avec un indice repassé en territoire positif, à 1,0, tout juste inférieur au chiffre anticipé.
Parmi les autres résultats, le distributeur sur internet eBay (+8,85% à 27,91 dollars) et le loueur de films Netflix (+12,23% à 171,82 dollars), spécialisé dans la diffusion en temps réel sur internet, s'envolaient après des résultats meilleurs que prévu.
Les investisseurs réagissaient positivement aux résultats du fabricant de photocopieurs et imprimantes Xerox (+1,35% à 11,24 dollars) ou encore des compagnies aériennes du groupe United Continental (+0,67% à 27,81 dollars). Ils faisaient la moue devant la publication du groupe de messagerie UPS (-0,39% à 69,38 dollars).
Bank of America, toujours sapée par des poursuites liées aux prêts hypothécaires, chutait encore de 2,98% à 11,40 dollars, accusant la plus forte baisse dans le Dow Jones.
Le marché obligataire reculait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans progressait à 2,516% contre 2,470% mercredi soir, et celui du bon à 30 ans à 3,913% contre 3,888% la veille.