Les marchés américains devraient ouvrir dans le rouge aujourd'hui après la publication d'une nouvelle vague de résultats. La publication des comptes d'Apple et IBM ont déçu le marché, et devraient peser sur les valeurs technologiques. En revanche, le compartiment bancaire devrait être mieux orienté après que Goldman Sachs et Bank of America ont dévoilé des chiffres supérieurs aux attentes. Une demi-heure avant l'ouverture, les futures sur indices nasdaq 100 et S&P 500 reculaient respectivement de 1,19% à 2 069,50 points et de 0,70% à 1 170,00 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont terminé la séance en hausse grâce notamment à la hausse des valeurs bancaires. La publication des résultats supérieurs aux attentes de Citigroup a entrainé une hausse du secteur dans son ensemble. Sur le front des statistiques, la production industrielle a connu un recul surprise de 0,2% là où les investisseurs attendaient une hausse de 0,2% au mois de septembre. Lundi, le Dow Jones a gagné 0,73% à 11 143,69 points tandis que le Nasdaq a progressé de 0,48% à 2 480,66 points.
Les chiffres macroéconomiques
Les mises en chantier ont atteint 610 000 aux Etats-Unis au mois de septembre contre 608 000 en août (chiffre révisé de 598 000). Les analystes attendaient un chiffre de 580 000. Les permis de construire ont atteint 539 000 contre 580 000 attendu par le marché et 571 000 au mois d'août.
Les valeurs à suivre
APPLE
Apple a dévoilé des résultats trimestriels nettement supérieurs aux prévisions, mais les ventes d'iPad ont déçu. Au quatrième trimestre, clos fin septembre le bénéfice net a bondi de 70% à 4,31 milliards de dollars, soit 4,64 dollars par action. Le consensus Thomson Reuters s'élevait à 4,08 dollars. Les ventes ont atteint le niveau record de 20,34 milliards de dollars, en progression de 67%, à comparer avec la prévision moyenne de Wall Street de 18,9 milliards.
BANK OF AMERICA
Bank of America a dévoilé des résultats supérieurs aux attentes au troisième trimestre. Sur cette période, la banque a essuyé une perte nette de 7,3 milliards de dollars, soit 77 cents par action, contre une perte de 2,24 milliards de dollars, soit 26 cents par action, un an plus tôt. Bank of America a creusé ses pertes en raison d'une charge pour dépréciation de survaleur de 10,4 milliards de dollars. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est élevé à 27 cents, soit 11 cents de mieux que prévu. Le produit net bancaire a progressé de 2,3% à 26,98 milliards de dollars.
COCA-COLA
Coca-Cola a dévoilé un bénéfice net supérieur aux attentes au troisième trimestre. Sur cette période, le numéro un mondial des sodas a dégagé un bénéfice net en hausse de 8% à 2,06 milliards de dollars, soit 88 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est élevé à 92 cents, soit 3 cents de mieux que le consensus Thomson Reuters. Le chiffre d'affaires a augmenté de 5% à 8,426 milliards de dollars. Les volumes ont progressé de 5% au niveau mondial dont 2% en Amérique du Nord et 6% à l'international.
GOLDMAN SACHS
Goldman Sachs a publié un bénéfice net de 1,9 milliard de dollars, soit 2,98 dollars par action, au troisième trimestre. Ce chiffre se compare à un résultat de 3,19 milliards de dollars, ou 5,25 dollars par action, sur la même période en 2009. Si les profits de la première banque américaine ont chuté de 40%, l'établissement a toutefois dépassé les attentes des analystes, qui visaient un chiffre de 2,32 dollars par titre. Le produit net bancaire est ressorti à 8,9 milliards de dollars au troisième trimestre.
IBM
IBM a réalisé des résultats supérieurs aux attentes au troisième trimestre et relevé une nouvelle fois ses prévisions annuelles, mais les investisseurs ont surtout retenu le montant décevant des contrats signés dans les services. Ce chiffre est particulièrement surveillé par les investisseurs car il est un indicateur de l'activité future de la société. Le numéro un mondial des services informatiques a signé pour 11 milliards de contrats, ce qui représente un repli de 7%. Il s'agit du troisième trimestre consécutif que le groupe déçoit dans ce domaine.
JOHNSON & JOHNSON
Le géant américain de la santé Johnson & Johnson a vu son bénéfice net progresser de 2% au troisième trimestre malgré une légère baisse des ventes. Le bénéfice est ressorti à 3,42 milliards de dollars, ou 1,23 dollar par action, contre un consensus de 1,15 dollar par action. Le chiffre d'affaires a reculé d'1% à 14,98 milliards de dollars, soit au-dessous du consensus de 15,19 milliards de dollars. Le chiffre d'affaires a été pénalisé par le recul de 10,6% des produits de grande consommation au niveau mondial. En revanche, les ventes dans la pharmacie ont progressé de 4,7% à 5,5 milliards.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
goodwill ou survaleur : Ecart positif entre la valeur d'acquisition d'un actif et sa valeur comptable.
Lors de la prise de contrôle d'une société par une autre, l'acquéreur paye en général un prix supérieur à la valeur des capitaux propres : cet écart est appelé la survaleur. Il correspond en général à des éléments immatériels, comme la marque, qu'on évalue subjectivement.
indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
tier 1 / tier 2 : Depuis 1988, on distingue pour les banques deux grandes catégories de fonds propres, le tier 1 et tier 2, classés en fonction du type de risque qu'ils peuvent compenser pour calculer le ratio de solvabilité de la banque. Le tier 1 concerne les fonds propres dits de base, (actions ordinaires et certificats d'investissement, intérêts minoritaires.), le tier 2 désignant les fonds propres complémentaires (plus values latentes, provisions, titres participatifs.). Il existe également un tier 3, pour les fonds propres de troisième catégorie, qui couvrent les risques de marché. La définition généralement acceptée est celle du Comité de Bâle pour la surveillance bancaire, institution créée par les différentes banques centrales dans le dessein d'harmoniser les méthodes d'analyse et d'internationaliser les normes bancaires.