
La Bourse de Paris a terminé la journée de mardi sur une baisse (-0,71%), fragilisée par la décision surprise des autorités chinoises de durcir leur politique monétaire et déprimée par la mauvaise orientation à Wall Street.
A la clôture, l'indice parisien cédait 27,33 points pour s'inscrire à 3.807,17 points, dans des volumes d'échanges de 3 milliards d'euros.
Même tendance baissière sur les autres places européennes: A Francfort le Dax a perdu 0,40% et à Londres le Footsie a lâché 0,67%. L'Eurostoxx 50 a fléchi de 0,47% à 2.837,33 points.
Après une matinée très fragile, déjà ébranlée par un indicateur allemand sur la confiance mitigé, le marché n'a cessé par la suite de céder du terrain.
L'annonce surprise par les autorités chinoises d'un durcissement de leur politique monétaire pour éviter une surchauffe de l'économie a fortement déplu aux marchés car il signifie que la croissance de la Chine pourrait ralentir.
Dans les salles de marché, on s'inquiète d'une telle éventualité.
A cet élément s'est ajouté des statistiques immobilières américaines et des résultats de sociétés américaines qui sans être mauvais ne sont pas suffisamment bien orientés pour doper le marché.
Les mises en chantier de logements ont légèrement progressé en septembre aux Etats-Unis tandis que les permis de construire rechutaient, selon des chiffres officiels publiés mardi qui témoignent d'une stabilisation du secteur clef des maisons individuelles.
Sans être à proprement parler décevants, les résultats des entreprises n'ont pas réussi à satisfaire les attentes des analystes, indiquent les investisseurs.
La poursuite du conflit social en France a également pesé sur la tendance.
Ainsi Total a perdu 1,68% à 38,86 euros, pénalisé par des inquiétudes liées aux blocages de pompes à essence et d'éventuelles difficultés d'approvisionnement.
Parmi les baisses les plus significatives on note les valeurs technologiques Alcatel Lucent (-3,52% à 2,54 euros) Cap Gemini (-2,11% à 37,16 euros), Gemalto (-2,04% à 30,02 euros), dans le sillage de la mauvaise réaction du marché américain aux chiffres trimestriels de Apple et IBM.
Les titres liés au luxe étaient également en retrait comme LVMH (-2,38% à 108,85 euros), PPR (-1,81% à 113,8 euros) et Hermès (-1,72% à 173,9 euros).
Hors CAC 40, Steria était lourdement sanctionné (-9,18% à 21,01 euros) après avoir revu à la baisse ses prévisions 2010, en raison notamment de difficultés au Royaume-Uni.
En hausse le titre du groupe de maisons de retraite Orpea qui a gagné 3,02% à 35 euros grâce au rachat annoncé de 4.866 lits supplémentaires en Europe.
Renault s'est apprécié de 2,51% à 40,15 euros. Les investisseurs "chouchoutent" cette valeur depuis la cession de titres Volvo, selon un analyste parisien.