La Bourse de New York était sans direction claire vendredi à la mi-journée, soutenue par les attentes d'intervention de la Fed et des indicateurs, mais pénalisée par General Electric et le secteur bancaire: le Dow Jones cédait 0,49% tandis que le Nasdaq gagnait 0,79%.
Vers 16H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average perdait 54,04 points à 11.040,53 points mais le Nasdaq, à dominante technologique, prenait 19,32 points à 2.454,70 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 reculait de son côté de 0,13% (1,47 point) à 1.172,34 points.
Jeudi, Wall Street avait cédé sous les prises de bénéfices et les inquiétudes sur le secteur bancaire, poussant le Nasdaq en baisse de 0,24% et le S&P 500 de 0,36%. Le Dow Jones avait mieux résisté (-0,01%).
"Le secteur bancaire a un accès de faiblesse mais le reste résiste", a noté Mace Blisksilver, de Marblehead Asset Management.
Les valeurs bancaires continuaient en effet de chuter, sur fond d'incertitudes sur l'ampleur de l'impact financier de l'affaire des saisies immobilières, à l'image de JPMorgan (-3,54% à 37,35 dollars), Wells Fargo (-3,14% à 23,94 dollars) ou Citigroup (-1,48% à 4,00 dollars).
Bank of America (-4,04% à 12,09 dollars) subissait en plus un abaissement de recommandation de la part des analystes de Standard and Poor's. Le titre lâchait ainsi 10% depuis sa clôture de mercredi.
Le marché bénéficiait tout de même des attentes d'intervention de la banque centrale américaine, après un discours du président de l'institution Ben Bernanke qui s'est dit prêt à soutenir davantage l'économie avec de nouvelle mesures de relance.
"Non que le marché en ait douté", a souligné Gregori Volokhine, de Meeschaert New York, mais cette nouvelle affirmation a redonné un peu d'enthousiasme aux investisseurs.
"Toutefois, cela soutient le marché depuis la Fête du Travail (début septembre, ndlr). Je ne sais pas combien de progressions on peut avoir à partir des mêmes commentaires", a tempéré Mace Blicksilver.
Autre facteur positif, les ventes de détail ont progressé aux Etats-Unis en septembre, pour le troisième mois d'affilée.
"0,6% de croissance, c'est pas mal du tout. En plus du discours de M. Bernanke, si on veut que la séance se passe bien, il faudra que les participants voient les choses de manière positive", a estimé Gregori Volokhine.
Cette bonne surprise du côté des indicateurs a toutefois été nuancée un peu plus tard par le nouveau recul de la confiance des consommateurs en octobre, selon l'indice publié par l'université du Michigan.
L'indice Dow Jones était également ralenti par la chute du titre General Electric (-5,24% à 16,26 dollars).
Les résultats du conglomérat industriel, considéré comme un baromètre de l'activité économique, sont toujours très attendus et la baisse de 18% de son bénéfice net n'a pas convaincu. Son chiffre d'affaires de 35,88 milliards de dollars, en baisse de 5%, s'est révélé inférieur aux prévisions du marché.
Le secteur technologique était toutefois plus en forme, après l'excellente performance du géant de l'internet Google au troisième trimestre, saluée par les investisseurs: le titre s'envolait de 10,69% à 598,11 dollars.
Le bénéfice net a bondi de 32%, et rapporté au nombre d'actions et hors éléments exceptionnels, il revient à 7,64 dollars, alors que les analystes tablaient sur 6,67 dollars.
Le fabricant de microprocesseurs AMD (-0,62% à 7,10 dollars) a de son côté publié une perte nette de 118 millions de dollars au troisième trimestre, réduite comparé à celle de 128 millions un an plus tôt.
Le marché obligataire poursuivait sa chute. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans se tendait à 2,567% contre 2,495% jeudi soir, et celui du bon à 30 ans à 3,994% contre 3,898% la veille.