Les marchés actions américains évoluent en ordre dispersé, secoués par des informations contradictoires. Du côté des bonnes nouvelles, Ben Bernanke, le patron de la Fed, a confirmé un prochain assouplissement monétaire, l'activité semble avoir progressé plus que prévu en septembre et enfin, les résultats des valeurs technologiques battent le consensus. Du côté des mauvaises nouvelles, les comptes du géant General Electric sont inférieurs aux attentes et la confiance des ménages s'étiole en octobre. A 17h35, le Dow Jones cède 0,33% à 11058,47 pts tandis que le Nasdaq gagne 0,77% à 2454,16 pts.
Google est recherché à Wall Street, s'envolant de 10,20% à 596,20 dollars. Après avoir dévoilé une performance décevante au deuxième trimestre en raison en raison de la forte progression de ses dépenses, le célèbre moteur de recherche a regagné les faveur des investisseurs en dépassant nettement le consensus au troisième trimestre. Réagissant à cette publication, JPMorgan a relevé son objectif de cours à HORIZON décembre 2011 de 569 dollars à 625 dollars sur la valeur qu'il conseille de surpondérer.
Les chiffres macroéconomiques
L'activité manufacturière dans l'Etat de New York a progressé bien plus vivement qu'attendu au mois d'octobre, selon l'indice Empire State mesuré par la Fed de New York. Cet indice manufacturier est ressorti à 15,73 contre 4,14 en septembre. Les économistes tablaient sur 6,50.
Les prix à la consommation (inflation) ont progressé de 0,1% au mois de septembre. Les économistes attendaient une hausse de 0,2%. En revanche, les prix hors alimentation et énergie sont restés stables contre un consensus de +0,1%. Sur un an, l'inflation ressort à 1,1% (consensus de +1,2%). Hors alimentation et énergie, la hausse des prix s'établit sur un an à +0,8% (consensus +0,9%). Par ailleurs, le salaire réel a reculé de 0,1% sur un mois alors que les économistes tablaient sur sa stabilité.
Les ventes au détail ont progressé de 0,6% au mois de septembre contre un consensus de +0,4%. De plus, le chiffre d'août a été révisé en hausse à +0,7% contre +0,4% lors la précédente estimation.
L'indice de confiance des ménages calculé par l'Université du Michigan est ressorti à 67,9 en octobre (chiffre provisoire). Les économistes tablaient sur 69. Il s'établissait à 68,2 en septembre. En revanche, le sous-indice des perspectives à 12 mois est au plus haut depuis juin 2010.
Les stocks des entreprises ont progressé de 0,6% au mois d'août, contre un consensus de +0,5%. En juillet, les stocks avaient progressé de 1,1% (chiffre révisé de 1%).
Les valeurs à suivre
AMD
Le fabricant de microprocesseurs AMD a dévoilé hier soir des résultats supérieurs aux attentes. Le challenger d'Intel a enregistré une perte nette de 118 millions de dollars, soit 17 cents par action, contre une perte de 128 millions de dollars, ou 18 cents par action, un an plus tôt. Le bénéfice par action, hors éléments exceptionnels, s'est élevé à 15 cents, soit 9 cents de mieux que le consensus Thomson Reuters. Le chiffre d'affaires a progressé de 16% à 1,62 milliard de dollars, soit légèrement mieux qu'attendu par Wall Street, 1,61 milliard de dollars.
GENERAL ELECTRIC
Le conglomérat General Electric a dévoilé des résultats supérieurs aux attentes, mais des ventes décevantes. La firme américaine a réalisé un bénéfice net de 2,055 milliards de dollars, soit 18 cents par action au troisième trimestre, contre 2,494 milliards de dollars, soit 23 cents par action, un an plus tôt. Le bénéfice par action au titre des activités poursuivies s'est élevé à 29 cents, soit 2 cents de mieux que le consensus Thomson Reuters. Les ventes ont reculé de 5,1% à 35,89 milliards de dollars, inférieures aux attentes de Wall Street de 37,54 milliards de dollars.
Le célèbre moteur de recherche Google a dévoilé des comptes meilleurs que prévu au troisième trimestre. La firme de Mountain View (Californie) a réalisé un bénéfice net de 2,17 milliards de dollars, soit 6,72 dollars par action, à comparer avec 1,64 milliard de dollars, soit 5,13 dollars par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 7,64 dollars, ce qui est bien supérieur au consensus Thomson Reuters de 6,69 dollars. Le chiffre d'affaires a progressé de 23% à 7,29 milliards de dollars.
MATTEL
Mattel, a publié un bénéfice trimestriel supérieur aux attentes, soutenu par les ventes de ses poupées Barbie et des princesses Disney. Le numéro un mondial du jouet a réalisé au troisième trimestre (juillet à septembre) un bénéfice net en hausse de 23% à 283,3 millions de dollars, ou 77 cents par action. Les analystes interrogés par Thomson-Reuters tablaient en moyenne sur un BPA de 76 cents. Le chiffre d'affaires a progressé de 2% à 1,83 milliard de dollars, soit moins que le 1,94 milliard du dollars du consensus.
SEAGATE
Le fabricant de disques durs Seagate a annoncé hier soir être discussion en vue d'un rachat. Selon Reuters, qui cite deux sources proches du dossier, c'est le fonds d'investissement TPG Capital qui participerait aux discussions. Si le fonds Silver Lake n'est plus dans la course, d'autres fonds comme Bain Capital pourraient être intéressés par Seagate, affirme l'une des sources.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.
Indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.