Les marchés actions européens rebondissent portés par l'engagement de la Fed à adopter de nouvelles mesures de soutien, ainsi que par les prévisions d'Intel. Les déclarations encourageantes du géant américain des semi-conducteurs soutiennent ce mercredi les valeurs technologiques sont donc recherchées. Les valeurs pétrolières profitent de leur côté de la fin du moratoire dans le Golfe du Mexique. Les résultats trimestriels de JPMorgan prévus avant l'ouverture de Wall Street pourraient modifier la tendance. A 12h20, le CAC 40 gagne 1,44% à 3802,83 pts. L'Eurotop 100, 0,88% à 2261,78 pts.
Le secteur des semi-conducteurs est au beau fixe aujourd'hui. Après les résultats et perspectives rassurants d'Intel hier, l'équipementier pour ce secteur AMSL a dévoilé ce matin une performance trimestrielle supérieure aux attentes. Ce qui permet à l'action d'afficher la plus forte progression de l'indice AEX avec un gain de 3,49% à 22,855 euros. Le directeur général du groupe, Eric Meurice, anticipe de plus la poursuite de la croissance des ventes en 2011 après une année 2010 record. AMSL peut compter sur un carnet de commandes de 2,69 milliards d'euros.
En levant, avec un mois d'avance, le moratoire dans le Golfe du Mexique, Barack Obama a éclairci les perspectives du secteur pétrolier et plus particulièrement de l'industrie sismique, la plus pénalisée par la catastrophe BP en raison de surcapacités persistantes. Les investisseurs ne s'y trompent pas. CGG Veritas bondit de 5,91% alors que Gilbert Dupont a relevé son opinion sur le titre d'Accumuler à Acheter et porté son objectif de cours de 19,2 à 20,7 euros.
Dexia recule de 1,53% aujourd'hui à 3,23 euros, signant la plus forte baisse des valeurs de l'indice SBF 120. Hier déjà, le titre avait enregistré un repli de 2,94%. Les investisseurs attendaient beaucoup de la journée investisseurs qui se tenait mardi, et ils ont été déçus par les objectifs financiers de la banque franco-belge. Un analyste de Natixis Securities cité par Reuters évoque des ambitions « pas très agressives ». Dexia, sauvé in extremis de la faillite en septembre 2008, a affiché sa volonté d'achever sa restructuration financière à l'HORIZON 2014.
Les chiffres macroéconomiques
La production industrielle corrigée des variations saisonnières a augmenté de 1% dans la zone euro et de 0,8% dans l'Union des 27 en août 2010 par rapport à juillet 2010, a indiqué Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne. En juillet, la production avait cr- de 0,1% dans les deux zones.
En août 2010 par rapport à août 2009, la production industrielle a progressé de 7,9% dans la zone euro et de 7,5% dans l'Union européenne. Concernant uniquement la zone euro, les économistes interrogés par Reuters tablaient sur hausse de 0,8% sur un mois et sur une hausse de 7,5% sur un an.
Les investisseurs attendent les prix des importations pour le mois de septembre aux Etats-Unis à 14h30 et les statistiques pétrolières américaines hebdomadaires
Ce midi, l'euro cote 1,3978 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Taux directeur : Il s'agit du taux d'intérêt principal de chacune des banques centrales dans le cadre des prêts aux institutions financières commerciales. Le pilotage de ces taux est un instrument de politique monétaire, qui permet d'agir sur la vie économique d'un pays. Ainsi, lorsque celui-ci veut aider sa monnaie ou lutter contre l'inflation, il lui faut relever légèrement ses taux directeurs, tout en veillant à ne pas trop peser sur la croissance.
BCE (Banque Centrale Européenne) : La Banque centrale européenne (BCE) se veut avant tout la gardienne de la stabilité des prix à moyen terme dans la zone euro (Belgique, Allemagne, Espagne, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Autriche, Portugal, Finlande, Grèce), afin de protéger le pouvoir d'achat et de contribuer à l'instauration d'un ENVIRONNEMENT économique favorable. La BCE et les banques centrales nationales des 12 pays de la zone euro constituent ce qu'on appelle l'Eurosystème. Les banques centrales des trois Etats de l'Union européenne n'ayant pas encore adopté l'euro (Danemark, Suède et Royaume-Uni) ne participent pas au processus de décision concernant la politique monétaire unique.
Organe de décision suprême de la BCE, le conseil des gouverneurs (composé des six membres du directoire de la BCE et des douze gouverneurs des banques centrales nationales de la zone euro) est habilité à fixer les taux d'intérêt auxquels les banques commerciales et autres établissements de crédit peuvent obtenir de la monnaie (c'est-à-dire de la liquidité). Ces établissements jouent le rôle de canal de transmission de la politique monétaire vers l'ensemble des agents économiques. Ainsi, le conseil des gouverneurs pilote indirectement les taux d'intérêt pratiqués dans l'ensemble de l'économie de la zone euro, notamment les taux des prêts accordés par les banques commerciales aux ménages et aux entreprises et les taux de rémunération des dépôts des épargnants.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.