Les marchés s'apprêtent à démarrer cette séance sur une note positive. Wall Street a fini hier en légère hausse après la publication des « minutes » de la Fed qui conforte le scénario d'une relance des mesures d'assouplissement quantitatif. Les valeurs technologiques devraient être bien orientées grâce aux bons résultats et perspectives d'Intel, premier grand nom de la high-tech américaine à présenter sa performance trimestrielle. A Paris, les investisseurs réagiront notamment aux chiffres d'activité d'Atos Origin au troisième trimestre.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note la formation d'un gap baissier ayant provoqué une mèche sous le support à 3733 points. Cette bougie a finalement clôturé au-dessus du soutien, preuve que les acheteurs, bien qu'attaqués, ont réagi avec vigueur. Le volume n'est toujours pas présent ; il n'y a plus de tendance marquée puisque la construction haussière est repoussée. Le bureau DayByDay prend un avis neutre. La période actuelle ne semble pas propice à la prise de position d'importance.
Les valeurs à suivre
AREVA
Areva s'associe avec Beluga Hochtief Offshore, une coentreprise créée pour fournir des services de construction et de transport maritime, afin d'offrir à ses clients une solution d'installation et de maintenance unique des parcs éoliens offshore à grande échelle et en un temps réduit, écrit le français dans un communiqué. « Areva répond aux nouveaux défis de ses clients face à la forte croissance du marché éolien offshore », écrit le groupe.
ATOS ORIGIN
Atos a réalisé au troisième trimestre un chiffre d'affaires de 1,21 milliard d'euros, en recul de 1,5%. Il a baissé de 3,5% sur une base organique. Le consensus Reuters était de 1,218 milliard. La SSII a également annoncé un cash flow opérationnel 9 mois de 83 millions d'euros. Les prises de commandes se sont élevées à 1,093 milliard d'euros; représentant un ratio de prises de commandes sur facturations de 90% à comparer à 89% au troisième trimestre 2009. Le groupe s'est fixé pour objectif d'atteindre au quatrième trimestre un ratio de prise de commandes sur facturation d'au moins 120%.
GL EVENTS
GL Events a publié un chiffre d'affaires de 150,7 millions d'euros au troisième trimestre, en hausse de 45,7%. Sur les neuf premiers mois de l'année, l'activité du groupe a progressé de 25,6% à 507,5 millions d'euros. « Au cours de la période, le marché de l'événementiel est resté tendu en Europe, mais a donné des signes d'amélioration progressive, notamment dans les Salons et le Corporate », écrit le groupe dans un communiqué.
VIVALIS
Vivalis annonce que le Kitasato Institute, co-leader des vaccins au Japon, a signé une licence de recherche pour évaluer la réplication d'un virus non communiqué dans la lignée cellulaire EB66 de Vivalis pour la fabrication d'un vaccin humain. Les termes financiers de l'accord ne sont pas communiqués. « Nous sommes très heureux de pouvoir aider Kitasato dans sa mission de fournir des vaccins sans cesse plus s-rs et de meilleure qualité », ont déclaré Franck Grimaud, président du directoire, et Majid Mehtali, directeur scientifique.
Les chiffres macroéconomiques
En septembre 2010, l'indice des prix à la consommation baisse de 0,1%, après une hausse de 0,2% au mois d'août. Sur un an, il augmente de 1,6%. L'indice des prix IPCH, qui permet la comparaison avec les autres pays européens, est resté stable en septembre. Sur un an, il augmente de 1,8%.
Les investisseurs attendent la production industrielle de la zone euro pour le mois d'août à 11 heures, les prix des importations pour le mois de septembre aux Etats-Unis à 14h30 et les statistiques pétrolières américaines hebdomadaires
Ce matin, l'euro cote 1,3958 face au billet vert.
Hier à Paris
Les marchés européens ont fait l'objet de prises de bénéfices. L'Asie avait montré la voie après l'avertissement sur les résultats du sidérurgiste Posco et la publication d'informations de presse selon lesquelles les autorités chinoises avaient demandé à six grands établissements bancaires de relever une nouvelle fois leurs ratios de fonds propres. Les investisseurs ont été d'autant plus incités à adopter une attitude prudente qu'Intel présentera ses résultats ce soir. L'indice CAC 40 a clôturé en repli de 0,52% à 3748,86 points et le FTSE Eurotop 100 a cédé 0,19% à 2242,12 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont clôturé sur une modeste hausse après la publication du compte-rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale. Les minutes de la Fed confirment l'intention de la banque centrale à adopter de nouvelles mesures de soutien à l'économie américaine. Cette perspective a rassuré les investisseurs, permettant à Wall Street de terminer la séance en hausse après un début de séance mitigé. Le Dow Jones a gagné 0,09% à 11 020,40 points et le Nasdaq a progressé de 0,65% à 2 417,92 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
BCE (Banque Centrale Européenne) : La Banque centrale européenne (BCE) se veut avant tout la gardienne de la stabilité des prix à moyen terme dans la zone euro (Belgique, Allemagne, Espagne, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Autriche, Portugal, Finlande, Grèce), afin de protéger le pouvoir d'achat et de contribuer à l'instauration d'un ENVIRONNEMENT économique favorable. La BCE et les banques centrales nationales des 12 pays de la zone euro constituent ce qu'on appelle l'Eurosystème. Les banques centrales des trois Etats de l'Union européenne n'ayant pas encore adopté l'euro (Danemark, Suède et Royaume-Uni) ne participent pas au processus de décision concernant la politique monétaire unique.
Organe de décision suprême de la BCE, le conseil des gouverneurs (composé des six membres du directoire de la BCE et des douze gouverneurs des banques centrales nationales de la zone euro) est habilité à fixer les taux d'intérêt auxquels les banques commerciales et autres établissements de crédit peuvent obtenir de la monnaie (c'est-à-dire de la liquidité). Ces établissements jouent le rôle de canal de transmission de la politique monétaire vers l'ensemble des agents économiques. Ainsi, le conseil des gouverneurs pilote indirectement les taux d'intérêt pratiqués dans l'ensemble de l'économie de la zone euro, notamment les taux des prêts accordés par les banques commerciales aux ménages et aux entreprises et les taux de rémunération des dépôts des épargnants.
Taux directeur : Il s'agit du taux d'intérêt principal de chacune des banques centrales dans le cadre des prêts aux institutions financières commerciales. Le pilotage de ces taux est un instrument de politique monétaire, qui permet d'agir sur la vie économique d'un pays. Ainsi, lorsque celui-ci veut aider sa monnaie ou lutter contre l'inflation, il lui faut relever légèrement ses taux directeurs, tout en veillant à ne pas trop peser sur la croissance.