Les marchés européens affichent de modestes gains à la mi-séance avant l'ouverture des marchés américains. Vendredi, Wall Street avait clôturé en légère hausse, soutenu par la perspective d'un assouplissement quantitatif de la Réserve fédérale après la publication de chiffres moins bons que prévu sur le front de l'emploi. EADS pèse sur la tendance en raison d'une dégradation d'analyste : Citigroup n'est plus à l'Achat sur la valeur. Peu avant 12h15, l'indice CAC 40 progresse de 0,19% à 3 770,28 points et l'Eurotop 100 gagne 0,14% à 2 245,54 points.
En repli de 1,33% à 60,65 euros, le groupe pharmaceutique allemand Merck KGaA accuse la plus forte baisse du DAX 30, l'indice phare de la Bourse de Francfort. Les investisseurs semblent douter des chances de succès de l'appel formulé par Merck à l'Agence Européenne du Médicament (EMA) concernant le Cladribine Comprimés dans le traitement des formes rémittentes-récidivantes de sclérose en plaques. L'enjeu est d'importance. Le groupe allemand compte en effet sur ce produit pour soutenir ses ventes dans les années à venir.
Déjà en conflit avec Constellation sur d'autres sujets, EDF a appris le retrait de son partenaire américain du projet nucléaire Calvert Cliffs dans l'Etat du Maryland. Epineux problème pour l'électricien français. Constellation était sa tête de pont pour l'EPR aux Etats-Unis. EDF, qui a déjà massivement investi aux Etats-Unis, doit désormais trouver un nouveau partenaire américain s'il veut sauver le réacteur français de troisième génération en Amérique du Nord. A Paris, l'action EDF recule de 1,33%.
Bénéteau (+ 6,57% à 14,11 euros) tablerait actuellement sur une croissance de 25% de son activité sur son exercice 2010-2011 selon les informations de la Lettre de l'Expansion. Le journal précise que le fabricant de bateaux pourrait faire un point sur ses prévisions au début de l'année 2011. Interrogée par l'AOF, une porte-parole de Bénéteau n'a ni confirmé, ni infirmé ces informations.
Les chiffres macroéconomiques
Au mois d'août 2010, la production de l'industrie manufacturière est restée stable en volume par rapport à juillet 2010, a indiqué l'Insee. Elle avait augmenté de 1,2 % en juillet. La production de l'ensemble de l'industrie est également stable (après une hausse de 0,8 % en juillet). Au cours des trois derniers mois, la production est quasi-stable dans l'industrie manufacturière (-0,1%) et en légère baisse dans l'ensemble de l'industrie (-0,3%).
Vers 12h15, l'euro cote 1,3939 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
De 1996 à 2009, Bénéteau a enregistré douze années ininterrompues de croissance. L'effondrement de 48% du marché nautique en 2009 dans le monde est sans précédent mais ne remet pas en cause la stratégie de Bénéteau.
Dans un marché de la plaisance dont la reprise sera progressive, Bénéteau est en bonne position pour gagner des parts de marché grâce aux nombreuses nouveautés développées en dépit de la crise, à la force intacte de ses réseaux de distribution et à une politique de prix adaptée.
La structure de coûts ayant été allégée, l'effet de levier d'une reprise du chiffre d'affaires sur les résultats du groupe sera significatif.
Les analystes estiment que Bénéteau sort renforcé de la crise et qu'il devrait afficher une dynamique de croissance très élevée.
Bénéteau a investi dans des relais de croissance (bateaux à moteurs...) et des diversifications prometteuses et moins touchées par la crise (mobile-homes, maisons en bois).
La Chine, important relais de croissance à terme, va contribuer au chiffre d'affaires dès 2010.
La situation financière du groupe reste solide et lui permet d'envisager de nouveaux développements.
Les points faibles de la valeur
Le marché de la plaisance n'a pas échappé à la crise car de nombreux bateaux sont achetés à crédit.
Les nouveautés de la division nautique représentaient début 2010 environ 40% des ventes. Or, un bateau affiche un premier pic de rentabilité à partir de sa troisième année de vie.
Les perspectives sur les marchés américains, scandinaves et italiens restent très difficiles.
- Le segment du bateau à moteur, très dynamique, est moins rentable que celui du bateau à voile.
Comment suivre la valeur
Le niveau du carnet de commandes et le rythme des entrées de commandes sont de bons indicateurs de tendance. A noter, la forte saisonnalité de la plupart des activités de Bénéteau, le premier semestre étant traditionnellement peu représentatif de l'activité annuelle.
Les salons nautiques, qui se déroulent d'octobre à décembre, sont l'occasion de la présentation des nouveaux modèles et d'importantes prises de commandes.
- Le groupe Bénéteau exporte 30% de sa production dans la zone dollar. Il est donc sensible aux variations du billet vert.
Innovations et développement géographique seront le fer de lance du groupe Bénéteau pour les prochaines années. Une stratégie de croissance externe aux Etats-Unis est envisagée.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Hotellerie et loisirs
Le secrétaire général de l'OMT appelle à la prudence pour l'avenir du secteur, en rappelant qu'aux Etats-Unis et dans plusieurs grands pays européens la reprise de l'économie n'est pas encore très solide. Néanmoins, l'organisation maintient sa prévision de croissance pour 2010, comprise entre 3 et 4%, après un recul de 4,2% l'an passé. Pour améliorer leur rentabilité et mieux affronter les variations d'activité, les grands groupes hôteliers poursuivent une stratégie basée sur la cession d'une partie croissante de leur patrimoine. Au cours du premier semestre, Accor a modifié le statut de trente-huit de ses hôtels, désormais exploités en contrat de gestion ou en franchise. Grâce à ce désengagement, le groupe peut se désendetter. Le principal relais de croissance de l'industrie hôtelière se situe dans les pays émergents, où la clientèle des particuliers ne cesse de croître. La concurrence peut y être rude : en 2009, les enseignes chinoises Home Inns et Jin Jiang ont augmenté le nombre de leurs chambres de respectivement 70% et 16%. Pour réagir, les grandes chaînes internationales multiplient les projets.