(AOF / Funds) - "Aux tats-Unis, l'extrême faiblesse de la reprise économique se confirme - en dépit des mesures conjoncturelles adoptées par Washington et de l'extrême souplesse de la politique monétaire de la banque centrale. Le niveau d'endettement, toujours très élevé, associé à la situation difficile sur les marchés du travail et de l'immobilier, continue d'exercer des pressions considérables sur la propension des ménages privés à consommer. Les estimations en matière de croissance économique sont en net recul", juge Raiffeisen.
"Reste toutefois à savoir si la phase de récession débutée en 2007 a effectivement pris fin. Quoi qu'il en soit, pour la grande majorité de la population américaine, la reprise économique ne se fait que peu sentir jusqu'ici. La cessation d'activités de nombre de petites entreprises, associée à la disparition de la classe moyenne et au constant creusement de l'écart salarial entre les 10% constituant la couche des revenus les plus élevés et les 90% restants, semble être l'un des facteurs décisifs de la faiblesse toujours extrême de la croissance économique aux tats-Unis."
"Et cependant, l'économie va croître à nouveau en 2010 - une croissance de l'ordre de 2,6% environ en valeur réelle, selon nos estimations. Toutefois, eu égard aux difficultés structurelles considérables, pour les prochaines années, il convient de s'attendre au mieux à une longue période de croissance modérée et inférieure à la moyenne - elle ne devrait atteindre que 2% à peine en 2011. Qui plus est, la mise en place de nouvelles mesures conjoncturelles importantes semble actuellement inenvisageable, tant sur le plan économique que politique."
"Bien que les réserves mondiales de devises soient majoritairement libellées en dollars américains, les tats-Unis eux-mêmes ne peuvent se permettre de supporter à long terme des déficits budgétaires d'une telle ampleur. Eu égard à la lenteur conjoncturelle, les obligations d'tat américaines à long terme, emmenées par les craintes déflationnistes et par un phénomène de fuite vers des valeurs s-res, ont enregistré depuis avril des hausses marquées. Si, ces dernières semaines, une correction baissière semble s'être mise en place, il n'est cependant pas encore question d'un quelconque renversement de tendance."
"Eu égard à la faiblesse conjoncturelle, les attentes en matière de relèvement des taux d'intérêt sont reléguées à l'arrière plan.