Les marchés européens ont prolongé leur rebond. Les indices ont continué d'être soutenus par les espoirs de nouvelles mesures de soutien à l'économie de la part des banques centrales après celles annoncées par le Japon hier. La mauvaise surprise de l'enquête ADP n'a eu qu'un impact modérément négatif. Estimant que les Banques centrales feront tout leur possible pour soutenir la croissance, les investisseurs ont favorisé les valeurs cycliques, comme les mines et le secteur de la construction. Le CAC 40 a gagné 0,88% à 3764,91 points et le FTSE Eurotop 100 0,33% à 2239,55 points.
Le fabricant de vaccins néerlandais Crucell a accepté l'offre de rachat du solde de son capital pour 1,75 milliard d'euros formulée par son actionnaire à 17,5%, le géant américain de la santé Johnson & Johnson. La direction de Crucell n'a pas écouté les réticences de certains actionnaires qui jugeaient l'offre un peu trop basse. La société de biotechnologie a préféré saisir la prime de 58%, sachant que les chances qu'un chevalier blanc n'apparaisse étaient faibles en raison de la présence de J&J à son capital. En Bourse, Crucell a gagné 0,37% à 24,635 euros pour s'aligner sur le prix de l'offre de 24,75 euros.
A Paris EDF (-2,11% à 30,785 euros) a signé la seconde plus forte baisse de l'indice CAC 40. Les investisseurs s'inquiètent de la dérive des coûts du projet de stockage profond des déchets nucléaires prévu dans la Meuse et mené par l'Andra. EDF doit en effet financer 80% d'un projet estimé initialement à 15 milliards d'euros, mais qui pourrait coûter autour de 35 milliards d'euros.Selon "Les Echos", le P-DG d'EDF, Henri Proglio, a alerté le gouvernement à ce sujet. Le champion français veut jouer un rôle plus important dans ce projet décidé en 2002 afin de mieux en contrôler le coût. Il voudrait en particulier être associé à la maîtrise d'ouvrage au grand dam de l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra).
Le titre OL Group a reculé de 2,26% à 6,93 euros aujourd'hui, à contre-courant d'un marché parisien haussier. Les investisseurs sanctionnent la dégradation des comptes du groupe sportif. OL Group a publié une perte nette part du groupe de 35,6 millions d'euros au titre de l'exercice 2009-2010 contre un bénéfice de 5,1 millions d'euros sur l'exercice précédent. Le résultat opérationnel courant ressort également dans le rouge à hauteur de 52,6 millions d'euros contre un résultat positif de 7,5 millions d'euros en 2008-2009.
Les chiffres macroéconomiques
Le PIB de la zone euro a augmenté de 1% au deuxième trimestre par rapport au trimestre précédent, a annoncé Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne, confirmant ainsi sa première estimation. Au cours du premier trimestre 2010, le taux de croissance avait été de +0,3% dans la zone euro. En comparaison avec le deuxième trimestre de l'année précédente, la croissance s'est élevée à 1,9%. Par rapport au deuxième trimestre 2009, le PIB des tats-Unis a cr- de 3% et celui du Japon de 2,4%.
Les commandes à l'industrie ont progressé de 3,4% en Allemagne en août. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne une hausse de seulement 0,8%.
Le secteur privé a détruit 39 000 emplois au mois de septembre, selon l'enquête ADP. Les économistes interrogés par l'agence d'information Briefing attendaient en moyenne 18 000 créations. Le chiffre d'août a été révisé de 10 000 destructions de postes à 10 000 créations.
Vers 17h30, l'euro cote 1,3912 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.