La Bourse de Paris se maintenait en nette baisse lundi en fin de matinée (-0,98%), des investisseurs se livrant à des prises de bénéfices avant le début de la saison des résultats trimestriels.
A 12H30 (10H30 GMT), l'indice parisien cédait 36,02 points à 3.656,07 points dans un volume d'échanges de 1,026 milliard d'euros.
Après une ouverture autour de l'équilibre, le marché parisien s'est replié dans la matinée, affecté par une baisse des secteurs les plus cycliques (dépendants de la conjoncture, ndlr) comme les banques et les automobiles.
Pour un vendeur d'actions parisien, ce mouvement est lié à "des prises de bénéfices avant le début des publications qui commencent jeudi avec Alcoa aux Etats-Unis et au début d'un nouveau mois".
Le marché attend cet après-midi la publication des commandes industrielles et des promesses de ventes de logements d'août, publiées à 14H00 GMT.
Côté valeurs, ArcelorMittal, valeur cyclique par excellence, enregistrait la plus forte baisse du CAC 40 (-2,61% à 23,65 euros). La demande d'acier dans le monde devrait pourtant progresser en 2010 de 13,1%, avant d'atteindre un niveau record en 2011, selon les prévisions revues à la hausse de la fédération World Steel Association.
Après avoir été soutenues par le Mondial de l'Automobile à Paris, les valeurs automobiles reculaient, à l'image de Peugeot (-2,40% à 24,22 euros) et Renault (-2,17% à 36,04 euros).
Les bancaires étaient en baisse après des notes d'analystes s'inquiétant des nouvelles normes de solvabilité qui pourraient être exigées dans le cadre du futur cadre réglementaire dit "Bâle III".
En nette baisse dans la matinée, Société Générale réduisait ses pertes (-1,40% à 40,28 euros) tout comme Crédit Agricole (-0,74% à 11,44 euros).
En revanche, Natixis gagnait 0,40% à 4,23 euros, soit la plus forte hausse du CAC 40, suivi par Michelin (+0,24% à 54,18 euros).
Accor lâchait 1,91% à 25,89 euros, après avoir été placée sous surveillance négative vendredi par Standard and Poor's (SP). L'agence de notation avait souligné le retard pris par le groupe à se désendetter après l'abandon du projet de mise en Bourse des 49% du groupe Barrière qu'il détient.
Sanofi-Aventis ne cédait plus que 0,37% à 48,11 euros après le lancement d'une offre publique d'achat hostile sur la société américaine de biotechnologie Genzyme, qui avait déçu le marché.
Hors CAC 40, Rhodia grimpait de 3,32% à 18,05 euros. Le chimiste projette de porter sa rentabilité opérationnelle au-delà de 1 milliard d'euros, hors produit de la cession de crédits carbone, d'ici 2013-15.