Les indices actions européens ont terminé la séance comme ils l'avaient commencé : dans le rouge. En début d'après-midi, les indices se sont pourtant retournés favorablement dans le sillage d'indicateurs économiques américains supérieurs aux attentes. Mais l'orientation rapidement défavorable de Wall Street a calmé les ardeurs des marchés. D'autant qu'en Europe, les investisseurs s'inquiètent de la situation financière de l'Espagne et la possible aggravation du déficit en Irlande. Au final, le CAC 40 a cédé 0,59% à 3715,18 points tandis que l'Eurotop 100 a reculé de 0,19% à 2223,50 points.
Nokia a progressé de 2,64% à 7,40 euros après avoir annoncé que les expéditions de son nouveau smartphone haut de gamme, le N8, avaient commencé. L'équipementier télécoms finlandais avait indiqué la semaine dernière le report du lancement de cet appareil de quelques semaines en raison d'un problème de logiciel. Le N8 est le premier smartphone de la marque à fonctionner avec la nouvelle version du système d'exploitation Symbian. Les investisseurs sont attentifs à toute nouvelle concernant ce produit car il doit permettre à Nokia de commencer à regagner le terrain perdu par rapport à Apple.
Accor a gagné 0,83% à 28,785 euros. Le groupe hôtelier a annoncé la suspension de l'introduction en bourse de Groupe Lucien Barrière, et donc l'annulation de la cession de sa participation de 49% dans le groupe. L'arrêt de l'IPO est lié au manque d'intérêt des investisseurs pour le groupe d'hôtels et de casinos. La fourchette de prix envisagée, de 16,10 euros à 19,60 euros, valorisait Groupe Lucien Barrière entre 575 millions d'euros et 700 millions d'euros.
Mersen (-1,11% à 31,695 euros) a poursuivi son repli d'hier. Le titre du fabricant de composants électriques est pénalisé par des prises de bénéfices après avoir progressé de 17% depuis début juillet. Ce matin, Exane BNP Paribas a relevé son objectif de cours sur Mersen de 27,5 à 34 euros tout en réitérant son opinion Neutre. Le broker a relevé de façon significative ses estimations de résultats après la récente journée analystes organisée par le groupe. A cette occasion, Mersen avait revu à la hausse ses objectifs 2010.
Les chiffres macroéconomiques
Les prix de production de l'industrie française pour le marché intérieur progressent modérément en juillet et août, respectivement de +0,2 % et +0,1 %, rapporte l'Insee. En juillet, cette faible progression résultait d'une augmentation sensible des prix des produits des industries extractives, énergie, eau (+2,6 %) et d'un léger repli des prix des produits manufacturés (-0,2 %) ; en août, cette quasi-stabilisation est générale à l'ensemble de l'industrie.
Selon une estimation rapide publiée par Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne, le taux d'inflation annuel de la zone euro s'établirait à 1,8% en septembre 2010. En août, le taux était de 1,6%.
Le PIB des Etats-Unis a progressé de 1,7% au deuxième trimestre en rythme annualisé contre une hausse de 1,6% attendue par les analystes.
Les inscriptions au chômage ont chuté à 453 000 la semaine dernière contre 460 000 attendu par les analystes. La semaine précédente, les inscriptions s'étaient élevées à 469 000 (contre 465 000 en première estimation).
Enfin, l'indice PMI de Chicago a atteint 60,4 au mois de septembre contre 56,7 en août. Les analystes attendaient un recul à 55,9.
A 17h30, l'euro cote 1,3599 dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.