Les future sur indices prédisent une ouverture mitigée, voire en légère hausse, des marchés européens aujourd'hui. Les investisseurs pourraient tenter un rebond après les gains modestes enregistrés hier à Wall Street. Le climat est toutefois toujours prudent, après la publication de chiffres moins bons que prévus sur le front de la confiance des consommateurs aux Etats-Unis hier. Sur le marché des changes, le dollar est reparti à la baisse face à la monnaie européenne, l'euro atteignant un nouveau plus haut de cinq mois contre le billet vert.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note la formation d'une bougie constituée d'un petit corps et de deux très longues mèches, haute et basse. Ce quasi-doji longues jambes marque l'indécision importante dans laquelle se trouvent les intervenants sur le marché, alternant haut et bas de range dans la même séance. Ainsi, les hausses succèdent aux baisses sans toutefois franchir de niveaux décisifs. Le bureau d'études DayByDay attend toujours un signal de sortie avant de reprendre une décision plus tranchée : l'avis neutre est conservé entre 3785 et 3705 points.
Les valeurs à suivre
MICHELIN
Michelin a plongé de plus de 10% mardi à la bourse de Paris, entraînant à la baisse l'ensemble du secteur automobile. Les investisseurs ont réagi vivement à l'annonce par le fabricant de pneumatiques d'une augmentation de capital de 1,2 milliard d'euros. Cette opération sera destinée à financer des investissements visant à accélérer la croissance du groupe, tout particulièrement dans les pays en voie de développement. Lors d'une conférence de presse, Michelin a évoqué des perspectives favorables à l'HORIZON 2020 grâce à cette levée de fonds.
ROUGIER
Rougier a dévoilé un résultat net part du groupe de 0,6 million d'euros contre une perte nette de 12,759 millions l'an dernier sur la même période. Le chiffre d'affaires est ressorti à 67,78 millions d'euros au premier semestre, en progression de 11%. Le deuxième trimestre a notamment bénéficié de la meilleure tenue des marchés finaux et de prix de vente bien orientés, se félicite Rougier. La branche importation et distribution en France a réalisé un chiffre d'affaires sectoriel de 21,4 millions d'euros, en croissance de 12,7 % par rapport au 30 juin 2009.
TECHNICOLOR
Technicolor a annoncé la vente d'une majorité de sa participation dans Screenvision US, dont il détenait 50%, à Shamrock Capital Growth Fund II, fonds d'investissement spécialisé dans les médias. Cette opération rapportera 60 millions de dollars de cash au groupe. conservera une participation de 18,8% dans Screenvision. Cette cession est en ligne avec sa stratégie initiée en 2009, visant à se recentrer sur ses clients créateurs de contenu et opérateurs de réseaux.
VISION IT
Vision IT a publié un résultat net de 2,3 millions d'euros au premier semestre 2010, en hausse de 28% par rapport à la même période en 2009. Le chiffre d'affaires a progressé de son côté de 15% à 48,9 millions d'euros. Le résultat opérationnel courant ressort à 3,9 millions d'euros, en progression de 3% par rapport à l'exercice précédent. Cette performance s'explique selon le groupe par des résultats supérieurs aux attentes et une bonne intégration de Vision Consulting Group en Allemagne (ex GFI Informatik) dont la rentabilité opérationnelle était négative en 2009.
Les chiffres macroéconomiques
8h45
Moral des ménages pour septembre / FRANCE
11h00
Enquête de conjoncture (climat des affaires et sentiment économique) pour le mois de septembre / ZONE EURO
16h30
Statistiques pétrolières hebdomadaires / ETATS-UNISUne demi-heure avant l'ouverture, l'euro cote 1,3579 face au dollar américain.
Hier à Paris
Les marchés européens ont fini en légère baisse. Cette journée a été marquée par les craintes persistantes à propos de la dette des Etats. S&P pourrait ainsi réduire la note de l'Irlande (AA-) en raison du coût de recapitalisation d'Anglo Irish Bank. La fin de séance a été dominée par le déclin plus important que prévu de la confiance des ménages US. A Paris, le CAC est pénalisé par le repli du secteur automobile, emmené par Michelin qui a annoncé une importante augmentation de capital. Le CAC 40 a clôturé en baisse de 0,10% à 3762,35 points. Le FTSE Eurotop 100 a cédé 0,40% à 2242,61 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont clôturé en hausse mardi malgré la publication d'indicateurs économiques décevants. Les investisseurs ont été rassurés par l'activité dans le domaine des fusions-acquisitions. Cette tendance a partiellement occulté la détérioration de l'indicateur du moral des ménages américains du Conference Board, qui a reculé davantage que prévu par les analystes. Le Dow Jones a progressé de 0,43% à 10 858,14 points tandis que le Nasdaq a gagné 0,41% à 2 379,59 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Agrégats monétaires : On désigne ainsi la somme de la monnaie en circulation et des encours de certaines exigibilités des institutions financières. Ces agrégats vont, du plus restreint au plus large, de M1 (agrégat ne comprenant que les montants les plus immédiatement exigibles comme les sommes placées sur les comptes courants) à M3 (agrégat qui comptabilise la monnaie en circulation, les dépôts à vue, les dépôts à terme d'une durée inférieure à deux ans ou remboursables avec un préavis inférieur à trois mois, les parts d'OPCVM monétaires, les instruments du marché monétaire et les titres de créance d'une durée initiale inférieure à deux ans). L'évolution de cet agrégat constitue une mesure de l'inflation.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.
Indicateurs avancés du Conference Board (indice des) : cet indice est calculé à partir de dix statistiques économiques, comprenant notamment les commandes dans l'industrie, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, l'indice S&P500, la confiance des ménages, l'écart de taux entre celui à dix ans et celui au jour le jour... Il est utilisé par les économistes pour anticiper l'évolution de l'activité dans les trois à six prochains mois.
Commandes de biens durables : cette statistique mesure la valeur des commandes de biens adressés aux entreprises du secteur manufacturier dont la durée de vie est supérieure à trois ans (voitures, ordinateurs, avions...). Elle est réputée comme un bon indicateur de l'activité future dans le secteur manufacturier. Les commandes de biens durables, hors défense et aéronautique, sont considérées comme un bon guide des investissements des entreprises. On notera cependant le caractère volatil de cette statistique.