La Bourse de New York revenait à l'équilibre mardi à la mi-séance, surmontant les pertes générées par la chute de l'indice de confiance des consommateurs américains: le Dow Jones gagnait 0,13% mais le Nasdaq perdait 0,20%.
Vers 16H15 GMT, le Dow Jones Industrial Average progressait de 13,55 points à 10.825,59 points, tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, cédait 4,64 points à 2.365,13 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 était stable (+0,02%, +0,18 point) à 1.142,34 points.
Lundi, Wall Street avait fini en légère baisse, au terme d'une séance marquée par de nombreuses annonces de rachats: le Dow Jones avait perdu 0,44%, le Nasdaq 0,48% et le S&P 500 0,57%.
Les indices de la place new-yorkaise ont brièvement décroché après la publication de l'indice de confiance des consommateurs du Conference Board. Il a chuté plus que prévu en septembre, à 48,5, son plus bas niveau depuis février.
"C'est un indicateur décevant: il faudra probablement une amélioration du marché de l'emploi et plus de certitudes sur la politique budgétaire (du gouvernement américain) pour que la confiance des ménages s'améliore de manière significative", ont estimé les analystes de Barclays Capital.
"Ce chiffre est calamiteux", a commenté de son côté Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management. "Mais dans la configuration actuelle, si les indicateurs sont mauvais, cela veut dire que la Fed (la banque centrale) va se retrouver contrainte aux mesures d'assouplissement monétaire que le marché veut".
"Cela va inonder le marché de liquidités, et soutenir les prix des actions", a-t-il ajouté. "Cet indicateur est donc presque une bonne nouvelle, c'est pour cela que le marché se reprend, c'est la logique perverse actuelle".
La banque centrale américaine s'est dite prête la semaine dernière à adopter des mesures d'assouplissement monétaire si la situation économique l'exige. Ces interventions consistent à des achats de titres sur les marchés du crédit pour maintenir les taux d'intérêt à un niveau bas.
Sur le front immobilier, les prix des logements sont repartis en baisse (-0,1%) aux Etats-Unis en juillet, après trois mois de hausse, selon l'enquête mensuelle S&P/Case-Shiller. En glissement annuel, la hausse des prix a ralenti à 3,2% en juillet, ce qui traduit une progression légèrement inférieure aux attentes des analystes.
AOL bondissait de 2,59% à 24,13 dollars. Le groupe de média en ligne a annoncé l'acquisition de la société 5min Media, destinée à améliorer son offre de vidéos, tandis qu'émergeaient des rumeurs sur un autre achat, celui du site d'informations spécialisées très en vue TechCrunch.
Research in Motion (RIM) chutait de 3,31% à 46,76 dollars. Le groupe canadien, connu pour son téléphone multifonctions BlackBerry, a dévoilé une nouvelle tablette informatique tactile baptisée PlayBook, qui se veut "la première tablette professionnelle".
Le groupe agrochimique Monsanto plongeait de 7,63% à 49,02 dollars. La maison de courtage Jefferies a relevé qu'une nouvelle semence de maïs génétiquement modifié, SmartStax, donnait des premiers rendements inférieurs aux attentes.
Dans le secteur bancaire, Morgan Stanley, perdait 1,01% à 24,62 dollars. Selon la chaîne Fox Business, elle a gelé ses embauches jusqu'à la fin de l'année et envisage des licenciements.
La chaîne de pharmacies Walgreen s'envolait de 11,17% à 33,74 dollars après la publication de résultats trimestriels meilleurs que prévu.
Le marché obligataire montait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait à 2,478% contre 2,517% lundi soir, et celui du bon à 30 ans à 3,669% contre 3,699% la veille.