Les marchés actions européens ont achevé la semaine comme ils l'avaient débuté : en forte hausse. Bilan, à Paris, Londres ou Francfort, les indices actions affichent des gains hebdomadaires supérieurs à 1,3%. Le CAC 40 de la Bourse de Paris a gagné 1,62% en cinq séances, le Dax 30 s'est adjugé 1,32% et le Footsie 100 1,66%. Après des rachats à bon compte lundi, les investisseurs ont salué cet après-midi le rebond plus marqué qu'attendu des commandes de bien durables aux Etats-Unis le mois dernier. Ce vendredi, la CAC 40 a bondi de 1,94% à 3782,48 points.
Merck KGaA a chuté de 9,92% à 63,05 euros à la Bourse de Francfort, pénalisé par l'avis négatif des autorités sanitaires européennes pour son traitement par voie orale de la sclérose en plaques, Cladribine Tablets. La commission de l'Agence européenne des médicaments (EMEA) a estimé que l'intérêt du médicament n'était pas supérieur aux risques. Ce revers est un coup dur pour le groupe pharmaceutique allemand qui mise beaucoup sur ce nouveau médicament susceptible d'être distribué dans près de 40 pays.
Le titre Bénéteau a connu l'une des plus fortes hausses des valeurs éligibles au SRD aujourd'hui, avec une progression du titre de 6,21% à 13,245 euros. Le fabricant de bateaux de plaisance a séduit le marché en publiant un chiffre d'affaires annuel supérieur à ses objectifs. L'activité de Bénéteau a bondi de 18,2% à 779,4 millions d'euros sur l'exercice 2009-2010 clos le 31 août. Le groupe attendait une croissance de 15% seulement sur la période. Les voiliers ont représenté 44% des ventes, les bateaux moteurs 30% et l'habitat 26%.
A contrario, Cegedim a chuté de 18,43% à 46,20 euros, secoué par son profit warning. Le groupe informatique spécialisé dans la santé a annoncé hier soir qu'il n'améliorerait pas sa marge opérationnelle cette année comme prévu. Les analystes n'ont d'autant pas apprécié cette mauvaise surprise que Cegedim avait confirmé ses objectifs il y a quelques semaines. CM-CIC Securities a abaissé sa recommandation d'Achat à Vendre et Oddo d'Acheter à Accumuler. L'objectif de cours du premier a été réduit de 65 euros à 50 euros et celui du second de 66 euros à 59 euros.
Les chiffres macroéconomiques
L'estimation de la croissance du PIB au deuxième trimestre est révisée de +0,1 point : de +0,6 % lors des premiers résultats (publiés le 13 août 2010) à +0,7 % dans cette deuxième estimation, annonce l'Insee. Au deuxième trimestre 2010, le PIB français en volume a augmenté de 0,7 %, après une progression de 0,2 % au premier trimestre.
L'indice Ifo mesurant le climat des affaires en Allemagne s'est établi à 106,8 au mois de septembre après 106,7 au mois d'août. Les économistes tablaient sur un repli de l'indice à 106,2 en septembre.
L'indice PMI composite en zone euro s'est replié à 53,8 au mois de septembre contre 56,2 au mois d'août. Les investisseurs attendaient un recul plus modéré à 55,7. L'indice PMI manufacturier a baissé à 53,6 en septembre contre 55,1 en août, tandis que l'indice PMI des services est tombé de 55,9 à 53,6 sur la même période.
En France, les chiffres de l'emploi pour août seront publiés à 18h.
Les commandes de biens durables ont reculé de 1,3% au mois d'août contre une baisse de 1,0% attendue par les analystes. Le chiffre de juillet a en revanche été révisé à la hausse à + 0,7% contre + 0,4% en première estimation. Hors transport, les commandes de biens durables ont progressé de 2% là où les analystes attendaient une hausse de 1%.
Les ventes de logements neufs sont restés stables au mois d'août à 288 000 en rythme annualisé. Les analystes attendaient une légère hausse à 290 000. Au mois de juillet, les ventes de logements avaient reculé de 7,7%.
A la clôture de la Bourse de Paris, l'euro cote 1,3488 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Climat des affaires dans l'industrie (Indice de la Banque de France) : cet indicateur mensuel résume le jugement des industriels français sur la situation conjoncturelle. Plus il est élevé et plus l'appréciation des industriels est favorable. Sa moyenne de long terme est de 100.
L'institution financière interroge les industriels sur l'évolution de la production par rapport au mois précédent, la production pour les prochains mois, l'évolution des commandes par rapport au mois précédent, le niveau du carnet de commandes, le niveau des stocks de produits finis, le taux d'utilisation des capacités de production et l'évolution des effectifs.
IFO (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.