La séance du jour a été marquée par une grande indécision sur les marchés européens, qui ont alterné hausses et baisses tout au long de la journée. Cette tendance s'explique par le phénomène des "quatre sorcières", qui correspond à l'expiration simultanée de quatre produits dérivés. A Paris, Carrefour s'est nettement distingué après la présentation de son plan stratégique pour relancer ses hypermarchés en Europe. Vendredi, le CAC 40 a finalement reculé de 0,38% à 3 722,02 points tandis que l'Eurotop 100 a perdu 0,40% à 2 256,02 points.
Après Sanofi, qui n'est pas pressé d'absorber Genzyme, c'est au tour du géant du BTP et de l'énergie espagnol ACS (+ 0,82% à 36,12 euros) de jouer avec le temps. Ce dernier a délibérément formulé une offre trop basse sur le constructeur allemand Hochtief, dont détient déjà 30%, dans l'espoir qu'elle soit rejetée. De cette façon, ACS respecte le droit allemand qui l'oblige à faire une offre sur la totalité de Hochtief s'il dépasse le seuil des 30% tout en se ménageant la liberté de monter progressivement au capital à moindre frais.
Les investisseurs ont réservé un bon accueil au plan stratégique présenté par Carrefour pour relancer ses hypermarchés en Europe, qui représentent 40% de ses ventes mondiales. L'action du distributeur a progressé de 4,84% à 40,02 euros et affiche ainsi la plus forte hausse du CAC 40. Carrefour va investir 1,5 milliard d'euros pour relancer 500 hypermarchés en France, Espagne, Italie, Belgique et Grèce. En « réinventant l'hypermarché », Carrefour prévoit d'atteindre un chiffre d'affaires, hors essence, de 105 milliards d'euros en 2013 et de 120 milliards en 2015, contre 79 milliards en 2009.
TF1 a perdu 2,82% à 12,04 euros et M6 0,28% à 17,56 euros alors que le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand a annoncé un moratoire de deux ans, jusqu'à janvier 2014, concernant la suppression de la publicité sur les chaînes publiques avant 20 heures. « On se dirige vers un moratoire, je vous le confirme et j'en ai d'ailleurs avisé les membres des commissions culturelles », a-t-il déclaré au micro de RTL. Dans un entretien aux « Echos », le PDG de TF1 Nonce Paolini a indiqué mardi qu'il allait demander une suppression de la taxe France Télévisions.
Les chiffres macroéconomiques
Aux Etats-Unis, l'indice des prix à la consommation a progressé de 0,3% au mois d'août contre un consensus de +0,2%. Hors énergie et alimentation, l'indice est resté stable, contre un consensus de +0,1%. Sur un an, l'indice des prix à la consommation a augmenté de 1,1%, conformément aux attentes. Hors énergie et alimentation, l'indice affiche une hausse de 0,9%, contre un consensus de +1%.
L'indice de confiance des ménages mesuré par l'Université du Michigan est tombé à 66,6 au mois de septembre après 68,9 au mois d'août. Les économistes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur 70.
A la clôture, l'euro cote 1,3131 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.