La Bourse de Paris a terminé jeudi en recul de 0,52% à l'issue d'une séance morne, les investisseurs gardant leurs forces pour d'importantes échéances trimestrielles vendredi.
L'indice vedette a cédé 19,34 points pour terminer à 3.736,30 points dans un faible volume d'échanges de 2,831 milliards d'euros.
Sur les autres grandes places européennes, Francfort a reculé de 0,20%, Londres de 0,28% et l'Eurostoxx 50 de 0,35%.
"Les volumes sur le CAC 40 sont faibles car nous sentons que nous arrivons à des niveaux bloquants. Le marché manque de puissance pour dépasser les 3.800 points", un niveau plus vu en clôture depuis début mai, a indiqué Pascal Plunet, gérant d'actions chez Barclays Capital.
Le marché parisien a peu réagi aux indicateurs américains du jour qui sont ressortis mitigés: les nouvelles inscriptions au chômage ont continué de baisser aux Etats-Unis tandis que l'activité de l'industrie de la région de Philadelphie a fait moins bien que prévu en septembre.
"Le marché ne les a pas regardés de près", a commenté le gérant.
"Vendredi, on peut s'attendre à voir plus de mouvement (car) ce sont les échéances trimestrielles d'options", autrement connues sous le nom de quatre sorcières, a-t-il expliqué, même s'il est encore impossible de savoir si le marché s'orientera à la hausse ou à la baisse.
Côté valeurs, le secteur automobile a été en perte de vitesse jeudi après une belle séance la veille: Renault a perdu 1,98% à 35,68 euros et Peugeot 1,89% à 23,82 euros après un recul des ventes de voitures neuves en Europe cet été, conséquence de la fin des primes à la casse.
En outre, les analystes de la banque HSBC ont revu à la baisse leur recommandation sur Renault à "sous-pondérer" contre "neutre" auparavant.
Des prises de bénéfices ont affecté le secteur bancaire qui avait été à l'honneur en début de semaine: Crédit Agricole a perdu 2,86% à 11,19 euros, Société Générale 1,30% à 45,33 euros et BNP Paribas 1,20% à 55 euros.
Le titre ArcelorMittal a cédé 1,39% à 24,74 euros. Le géant de l'acier a pourtant affirmé qu'il voulait réaliser deux milliards de dollars d'économies supplémentaires dans ses coûts de fonctionnement d'ici 2012.
Il entend également porter sa production annuelle de minerai de fer à 100 millions de tonnes en 2015, via 4 milliards de dollars d'investissement.
A l'inverse, Schneider Electric a été soutenu par un relèvement de recommandation par Goldman Sachs, à "l'achat" contre "neutre" auparavant. Il a progressé de 1,63% à 92,43 euros, terminant en tête du CAC 40.
De manière générale, les valeurs défensives (les moins exposées à la conjoncture) ont été en forme jeudi, comme Carrefour (+1,41% à 38,24 euros) et Sanofi-Aventis (+0,84% à 49,85 euros).
Hors CAC 40, Maurel & Prom a bondi de 6,88% à 9,92 euros, un forage effectué sur les marges de son champ gabonais d'Onal ayant donné des résultats prometteurs. Le titre a également vu sa recommandation relevée à "l'achat" par Deutsche Bank.
Enfin, le fabricant de voiliers et de bateaux à moteur Bénéteau a grimpé de 4,37% à 11,69 euros, alors que le festival international de la plaisance vient de s?achever à Cannes. Pour les analystes de Barclays, "le secteur du nautisme retrouve le sourire" et citant la Fédération française des industries nautiques, ils estiment que "les nouvelles commandes devraient se traduire par un regain d'activité".