Les marchés actions américains poursuivent leur marche vers l'avant alors que certains investisseurs jugent la valorisation de nombreuses entreprises attractives. Le recul plus net qu'attendu des inscriptions hebdomadaires au chômage et la forte hausse des exportations au mois de juillet soutiennent fermement la tendance. Sur le front des valeurs, McDonald's est pénalisé par une hausse inférieure aux attentes de ses ventes au mois d'août. En cause, le manque d'appétit ou d'argent des Français. A 17h40, le Dow Jones gagne 0,61% à 10450,05 points et Nasdaq Composite, 0,67% à 2243,70 points.
En repli de 3,09% à 73,73 dollars, McDonald's signe la plus forte baisse du Dow Jones après l'annonce d'une hausse de 4,9% de ses ventes en août à nombre de magasins comparable. La performance pourtant honorable du roi du fast food ne rassasie donc pas des investisseurs qui tablaient sur une hausse des ventes entre 5% et 6%. La raison de cet écart ? Le manque d'appétit des consommateurs européens... et en particulier Français, selon Barclays Capital. Pour la première fois depuis novembre 2005, les ventes dans l'Hexagone ont reculé en raison notamment de perspectives économiques moroses.
Les chiffres macroéconomiques
Le déficit commercial américain s'est réduit au mois de juillet. Selon le département du Commerce, le déficit s'est établi à 42,78 milliards d'euros en raison d' une nette hausse des exportations et d'une baisse des importations. Le consensus tablait sur 47,3 milliards.
Aux Etats-Unis, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont reculé lors de la semaine au 4 septembre. Le département du travail a en effet comptabilisé 451 000 inscriptions après 478 000 (chiffre révisé de 472 000) la semaine dernière. Les analystes tablaient sur 470 000 inscriptions.
Aux Etats-Unis, les stocks hebdomadaires de pétrole brut ont reculé de 1,85 million de barils alors que les économistes misaient sur une hausse de 900 000 barils. Les stocks d'essence ont baissé de 243 000 barils, contre un consensus de - 900 000 barils. Enfin, les stocks de produits distillés, qui incluent le fioul domestique, ont baissé de 388 000 barils. Ils étaient pourtant attendus en hausse de 600 000 barils.
Les valeurs à suivre
GOLDMAN SACHS
Goldman Sachs a été condamné par le gendarme des marchés britanniques, la FSA, à une amende de 17,5 millions de livres pour avoir manqué à ses obligations dans le cadre de la vente de placements très risqués. La Financial Services Authority accusait la branche britannique de la banque américaine de ne pas l'avoir informé qu'une enquête avait été ouverte par les autorités boursières américaines (SEC) après des accusations de fraude sur des placements liés au "subprime". En échange de sa pleine collaboration à l'enquête, Goldman Sachs a bénéficié d'une remise de 30% sur son amende.
MCDONALD'S
Le groupe de restauration rapide McDonald's a fait état d'une croissance de 4,9% de ses ventes en août au niveau mondial à périmètre comparable. Aux Etats-Unis, marché clé du groupe, le chiffre d'affaires a progressé de 4,6%. Mais c'est en Asie-Pacifique, Moyen-Orient et Afrique où le chiffre d'affaires a le plus augmenté, 7,8%. En Europe, l'activité a progressé de 2,2%.
ORACLE
Le spécialiste du stockage en réseau NetApp et l'éditeur de logiciels professionnels Oracle sont parvenus à un accord pour classer une plainte concernant un litige à propos d'un brevet. Celle-ci datait de 2007 et concernait NetApp et Sun Microsystems qui a depuis été racheté par Oracle. Elle a été classée sans préjudice. Les termes de l'accord sont confidentiels.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
ISM (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers.
Le volet le plus attendu de ce "Report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.