Les marchés actions européens devraient repartir à la baisse après l'embellie d'hier. Les investisseurs restent dubitatifs quant à l'ampleur de la reprise économique en cours aux Etats-Unis. Certains économistes redoutent de plus en plus sérieusement le scénario du "double dip". Les chiffres économiques publiés cet été, notamment l'emploi américain, ne prêtent effectivement pas à l'optimisme. Sur le front des valeurs, Accor a annoncé la cession des murs de 48 de ses hôtels en Europe pour 367 millions d'euros. Sur le marché des changes, l'euro se traite à ses plus bas de 8 ans face au yen.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note la formation d'un petit chandelier blanc positionné à l'intérieur du grand corps noir formé vendredi. Il s'agit d'une combinaison proche d'un harami qui milite pour une phase de stabilisation. Néanmoins aucun niveau de résistance n'ayant été franchie, la dynamique baissière n'est pas remise en cause. Le bureau d'études DayByDay maintient un avis baissier.
Les valeurs à suivre
ACCOR
Accor a signé un protocole d'accord visant la réalisation en Europe d'une opération immobilière d'un montant de 367 millions d'euros. Cette opération, qui s'inscrit dans le cadre de sa stratégie d' "Asset Right", porte sur la cession des murs de 48 hôtels dont 31 en France, 10 en Belgique, et 7 en Allemagne, au total 6 300 chambres, sous les enseignes Novotel, Suite Novotel, Ibis, et Etap Hotel. Elle inclut 6 hôtels ouverts en 2009-2010, dont le Novotel Mnich Airport, l'Ibis Stuttgart Airport et trois nouveaux Etap Hôtels en Belgique et en France.
CARREFOUR
En hausse de 1,12% à 36,15 euros, Carrefour n'a pas été pénalisé lundi par la note défavorable du service de recherche actions de Standard & Poor's. Ce dernier a dégradé sa recommandation sur le groupe de Conserver à Vendre "fortement" et réduit son objectif de cours sur le titre du numéro deux mondial de la grande distribution de 38 à 32 euros. Le département estime désormais que l'action se négocie avec une prime injustifiée vis-à-vis de ses pairs dans la perspective des deux prochaines années.
PSB INDUSTRIES
Le fabricant d'emballages PSB Industries a réalisé au premier semestre un résultat net part du groupe de 6,121 millions d'euros, contre 1,3 million un an plus tôt. Le résultat opérationnel s'est établi à 11,475 millions contre 4,022 millions au premier semestre 2009. Il représente 10,2 % du chiffre d'affaires, contre 4,4 % au premier semestre 2009. Le chiffre d'affaires consolidé s'élève à112,8 millions d'euros contre 91,7 millions d'euros au premier semestre 2009, en hausse de 23% et de 22,2% à taux de change constant.
SANOFI-AVENTIS
Sanofi-Aventis et la société de biotechnologie américaine Genzyme éprouvent des difficultés à trouver un accord en vue d'un rapprochement, rapporte ce matin le « Wall Street Journal », qui cite des sources proches du dossier. Selon le quotidien financier, Genzyme serait susceptible de laisser Sanofi consulter ses comptes si le groupe pharmaceutique français proposait autour de 75 dollars par action pour entamer les négociations. Mais la société américaine refuserait in fine toute offre à moins de 80 dollars par titre.
Les chiffres macroéconomiques
En Europe, les investisseurs prendront connaissance à 11h des commandes à l'industrie en juin. Aux Etats-Unis, ils seront attentifs aux ventes de logements anciens en juillet à 14h30.
A 8h30, heure de Paris, l'euro cote 1,2644 dollar.
Hier à Paris
Les marchés européens ont fini en hausse, mais ont réduit leurs gains en fin de séance en raison du retournement à la baisse de Wall Street. La publication d'indices des directeurs d'achat en Europe annonciateurs d'une croissance satisfaisante au troisième trimestre a soutenu les indices. De nouvelles annonces d'opération de fusions & acquisitions ont été également été un facteur positif. HSBC veut ainsi acquérir jusqu'à 70% du sud-africain Nedbank. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 0,77% à 3553,23 points tandis que le FTSE Eurotop 100 a gagné 0,54% à 2176,57 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont terminé en net repli, pénalisés par les inquiétudes liées à l'ampleur de la reprise économique. Hewlett-Packard s'est distingué particulièrement à la baisse après avoir surenchéri sur Dell pour s'emparer de spécialiste du stockage informatique 3PAR. La séance avait pourtant bien débuté grâce à un flux d'actualités favorables dans le domaine des fusions & acquisitions. 3M va ainsi multiplier par deux son budget pour des acquisitions cette année. Le Dow Jones a perdu 0,38% à 10174,41 points et le Nasdaq Composite 0,92% à 2159,63 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indicateurs avancés du Conference Board (indice des) : cet indice est calculé à partir de dix statistiques économiques, comprenant notamment les commandes dans l'industrie, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, l'indice S&P500, la confiance des ménages, l'écart de taux entre celui à dix ans et celui au jour le jour... Il est utilisé par les économistes pour anticiper l'évolution de l'activité dans les trois à six prochains mois.
Indice de la Fed de Philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,...) et sur leurs perspectives à six mois.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.