Les marchés européens devraient tenter de rebondir après avoir connu une nouvelle semaine difficile. Ce matin, l'indice japonais Nikkei a fini au plus bas de 9 mois sur fond de hausse du Yen et de craintes concernant les perspectives économiques mondiales. A l'image des dernières séances, le flux d'actualités en provenance des sociétés françaises et européennes est particulièrement maigre. Au chapitre économique, les investisseurs attendent les estimations « flash » des indices des directeurs d'achat dans les secteurs manufacturier et des services pour le mois d'août en Europe.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note la formation d'un second chandelier noir (d'environ 40 points). L'ouverture se situe à la limite des plus bas réalisés hier et les cours ont finalement enfoncés le support à 3535 points. Il s'agissait d'un niveau pouvant provoquer une temporisation des cours. La rupture de ce support relancera la baisse en direction de 3478 points puis du support majeur à 3350 points. Selon le bureau d'études DayByDay, la rupture initiale de 3601 points a précipité une tendance baissière à court terme.
Les valeurs à suivre
EADS
EADS a perdu 1,76% à 17,895 euros vendredi. L'actualité du groupe d'aéronautique et de défense européen a été dominée par deux informations principales. D'une part Nomura a abaissé sa recommandation d'Acheter à Neutre avec un objectif de cours inchangé à 20 euros. D'autre part, les Etats-Unis ont fait appel du jugement rendu en juin dernier par l'Organisation mondiale du commerce concernant les aides accordées par l'Union européenne à Airbus, même si les conclusions de l'OMC étaient largement favorables aux USA.
EDENRED
Le titre Edenred (+ 2,27 % à 13,97 euros) a poursuivi vendredi son ascension, insensible au nouveau repli du marché parisien. Il a progressé de 4,53% sur la semaine. Jeudi, l'action groupe de services prépayés avait déjà gagné 2,21%, Deutsche Bank ayant relevé son objectif de cours sur la valeur de 12 à 13 euros. Le bureau d'études a renouvelé sa recommandation Neutre. Edenred présentera ses comptes trimestriels mercredi 25 août. Edenred a réalisé au premier semestre un chiffre d'affaires total de 461 millions d'euros, en progression de 3,8% en données publiées.
GDF SUEZ
GDF Suez s'intéresse aux sites de stockage de gaz, mis en vente en Allemagne par les groupes pétroliers Exxon Mobil et Shell, selon « Le Figaro » qui cite une source proche du dossier. Ces actifs sont évalués à un milliard d'euros. Dans ce dossier, le groupe énergétique français est en concurrence avec les filiales de gestion d'infrastructure de Deutsche Bank, d'Axa et de Prudential. Le quotidien rappelle que l'Allemagne est le troisième marché de GDF Suez en termes d'approvisionnement en gaz et sa deuxième source de stockage pour cette ressource.
THALES
Thales (+ 1,12% à 25,71 euros) a fait figure de rescapé à la Bourse de Paris vendredi, repêché par Nomura qui est passé à l'Achat sur la valeur contre Neutre auparavant. L'objectif de cours a été raboté à 31 euros contre 32,50 euros précédemment. Le bureau d'études estime que les anticipations du marché ont été suffisamment réduites pour qu'il soit raisonnable de s'attendre à certaines révisions à la hausse de prévisions de résultats au moment où les efforts de restructuration prennent forme.
Les chiffres macroéconomiques
Les investisseurs attendent les estimations « flash » des indices des directeurs d'achat dans les secteurs manufacturier et des services pour le mois d'août.
Ce matin, l'euro cote 1,2712 face au billet vert.
Vendredi à Paris
Cette fin de séance morose a clôturé une semaine amorphe sur les marchés européens. L'ensemble des valeurs de l'indice parisien CAC 40 ont terminé la séance dans le rouge sur fond d'inquiétude sur la santé de l'économie mondiale. En Allemagne, le rendement du Bund à 10 a atteint un nouveau plus bas historique sur fond d'inquiétudes sur la croissance américaine. La révision en baisse de la prévision de croissance de la France a également inquiété le marché. Le CAC 40 a perdu 1,30% à 3 526,12 points.
Vendredi à Wall Street
Les marchés américains ont enregistré leur deuxième semaine consécutive de recul. L'indice S&P 500, la référence des gestionnaires d'actifs a glissé de 0,7% sur la semaine. Elle a été marquée par de nouvelles statistiques économiques décevantes, le chômage notamment, et par des acquisitions (le spécialiste de la sécurité informatique McAfee par Intel entre autres). L'indice Dow Jones a clôturé en baisse de 0,56% à 10213,62 points et a perdu 0,9% sur la semaine. Le Nasdaq Composite a fini sur une hausse symbolique de 0,04% à 2179,76 points, mais a gagné 0,3 % en cinq séances.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indicateurs avancés du Conference Board (indice des) : cet indice est calculé à partir de dix statistiques économiques, comprenant notamment les commandes dans l'industrie, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, l'indice S&P500, la confiance des ménages, l'écart de taux entre celui à dix ans et celui au jour le jour... Il est utilisé par les économistes pour anticiper l'évolution de l'activité dans les trois à six prochains mois.
Indice de la Fed de Philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,...) et sur leurs perspectives à six mois.
Obligation convertible (OC) : Obligation susceptible d'être convertie en un nombre déterminé d'autres titres de la même société (généralement des actions) au cours d'une certaine période. Les conditions de conversion sont déterminées par la société emprunteuse lors de l'émission de l'obligation.
Greenshoe : La "Greenshoe" ou OPTION de surallocation désigne une technique boursière qui permet de contrôler les variations d'une action lors de son introduction en bourse. L'entreprise qui s'introduit en bourse accorde une option à la banque chef de file, portant sur davantage d'actions que prévu. Ainsi, en cas de forte demande de la part des investisseurs, la banque pourra en exerçant son option allouer plus de titres ou d'obligations aux investisseurs, à l'inverse, en n'exerçant pas son option, elle soutiendra le cours.
Indice ZEW : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.