(AOF / Funds) - "Le ratio value-to-cost (qui correspond au ratio price-to-book ajusté) d'une entreprise, mesure qui permet de savoir si une entreprise est évaluée à sa juste valeur, montre qu'une stratégie value sur les actions européennes est adaptée au regard de la volatilité actuelle sur les marchés. Plus particulièrement, la dispersion des valorisations entre les différents secteurs en Europe vient d'atteindre son niveau le plus élevé depuis la bulle Internet", juge M&G.
"A titre d'exemple le ratio value-to-cost du secteur des biens de consommation est beaucoup plus cher que celui de l'automobile ou des télécommunications", argue le gestionnaire.
"Avec les perspectives de défauts des dettes souveraines en Europe et les mesures d'austérité prises par les gouvernements, les investisseurs ont d- faire face à d'importantes épreuves cette année. Bien que juillet ait laissé entrevoir plus de stabilité grâce à un retour de la confiance, l'instabilité qui prévalait jusqu'alors sur les marchés actions démontre que l'ENVIRONNEMENT reste perturbé. Ces conditions de forte volatilité requièrent une stratégie d'investissement solide qui permette aux investisseurs de profiter de cette situation", résume M&G.
"Le secteur des media semble trop cher avec un ratio value-to-cost de 3,1 alors que celui du secteur automobile est seulement de 0,8. Au sein de l'industrie automobile, nous aimons BMW, Peugeot et Daimler. Pas seulement parce que ces trois entreprises ne sont pas chères mais également parce qu'elles présentent un bon modèle économique, ce qui n'est pas reflété dans leurs valorisations. Les cours actuels de leurs actions intègrent déjà de mauvaises nouvelles pour le secteur et ne tiennent pas compte de la qualité et la solidité de leurs bilans. Les investissements dans les outils de production tout comme les coûts de remplacement des unités de production sont ignorés. Même si les investisseurs peuvent se poser des questions quant au moment idéal pour investir dans une valeur cyclique comme BMW, ils ne peuvent pas nier le fait que l'entreprise est réputée pour la fabrication de voitures de bonne qualité. Recréer BMW à partir de rien, ou en d'autres termes son coût de remplacement, couterait plus cher que l'achat en bourse de la totalité des titres de l'entreprise."
"Il en va de même pour Vodafone qui, comme les autres acteurs du secteur des télécommunications, a été boudé par les investisseurs pour de multiples raisons : changements de réglementation, potentiel de croissance limité du secteur de la téléphonie mobile et du marché des lignes fixes et le fait que la quasi-totalité des consommateurs possède déjà un téléphone portable. Cette situation a l'avantage de permettre aux investisseurs value de réaliser un excellent investissement. En effet, bien que Vodafone, ainsi que Telekom Austria et Deutsche Telekom ne soient pas les entreprises les plus excitantes, elles ont la possibilité de doper leurs profits en vendant leurs bases de données de numéros de téléphones portables. Ainsi, bien que l'âge d'or pour ces entreprises soit probablement terminé, chacune possède l'infrastructure nécessaire pour s'assurer un avenir prometteur, ayant dépensé, il y a dix ans, des millions d'euros pour l'installation de leurs réseaux et pour l'acquisition de licences."