Les marchés européens devraient tenter de rebondir. Ce matin, la Bourse de Tokyo a continué de s'enfoncer, pénalisée comme lundi par la croissance décevante du Japon au deuxième trimestre. Le flux d'actualités en France reste très faible, en particulier en ce qui concerne les grandes capitalisations. Les investisseurs se tourneront vers les statistiques économiques. Ils devraient particulièrement s'intéresser à l'indice ZEW du sentiment des investisseurs en Allemagne et aux chiffres de l'immobilier aux Etats-Unis. Les volumes d'activité sur les marchés devraient rester faibles.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay constate l'enfoncement du support de 3601 points pendant la séance de lundi. Le rebond technique n'a pu se développer, le sommet se formant à 3628 points. Néanmoins, la figure de chandelier est une nouvelle tentative de « marteau » donc toujours favorable à la reprise technique escomptée. Mais la pression baissière reste forte sur tous les indices internationaux et, toute reprise restant fragile, le bureau DayByDay maintient donc son avis négatif pour les jours à venir.
Les valeurs à suivre
AEROPORTS DE PARIS
En juillet 2010, le trafic d'Aéroports de Paris a augmenté de 3,1 % par rapport au mois de juillet 2009, avec 8,5 millions de passagers accueillis, dont 5,9 millions à Paris-Charles de Gaulle (+ 3,2 %) et 2,6 millions à Paris-Orly (+ 2,8 %), annonce le gestionnaire d'aéroports dans un communiqué. Depuis le début de l'année, le trafic de passagers baisse de 1,2 % comparé à la même période de l'année précédente. Le nombre de passagers en correspondance diminue de 5,9 % portant le taux de correspondance à 22,9 % contre 24,0 %.
GROUPE VIAL
Le groupe Vial a vu son chiffre d'affaires se replier de 2,7% à 50,8 millions d'euros au premier semestre. Sur le seul deuxième trimestre, l'activité a reculé de 0,3% à 27,8 millions d'euros. « Même si le contexte demeure difficile, le groupe a bénéficié au deuxième trimestre d'une stabilisation de ses ventes grâce à une légère reprise du secteur mais surtout grâce à ses propres atouts : une gamme large, dans le neuf et la rénovation et un positionnement prix / qualité toujours très compétitif », écrit le groupe.
RODRIGUEZ GROUP
Rodriguez Group a publié un chiffre d'affaires du troisième trimestre, clos fin juin, de 24,8 millions d'euros, en hausse de 17,7%. Le chiffre d'affaires Bateaux a atteint 15,7 millions d'euros, en hausse de 20,8% tandis que le chiffre d'affaires Services s'est élevé à 9,1 millions d'euros, en progression de 12,7%. « Ces résultats, qui reflètent un rebond d'activité aussi bien sur les ventes de Bateaux que sur les Services, constituent un signal encourageant quant à la stabilisation, voire la légère reprise, du marché du yachting de luxe », a expliqué le groupe.
STMICROELECTRONICS
L'action STMicroelectronics a reculé de 0,96% lundi, tombant à 5,877 euros. Le titre du fabricant franco-italien de semi-conducteurs se rapproche de son plus bas 2010 de 5,726 euro touché le 16 février dernier. Depuis le début de l'année, l'action a perdu près de 9%, ce qui n'en fait pourtant pas l'une des plus mal loties de l'indice CAC 40. Les mauvaises nouvelles se sont accumulées au cours des derniers jours entre des dégradations d'analystes sur le secteur des semi-conducteurs et les ventes décevantes de Cisco.
Les chiffres macroéconomiques
11h00
Balance des paiements pour le mois de juin ZONE EURO
11h00
indice zew du sentiment des investisseurs pour le mois d'août / ALLEMAGNE
14h30
mises en chantier et permis de construire pour le mois de juillet / ETATS-UNIS
14h30
Indice des prix à la production pour le mois de juillet / ETATS-UNIS
15h15
production industrielle et taux d'utilisation des capacités de production pour le mois de juillet / ETATS-UNISCe matin, l'euro 1,2846 face au billet vert.
Hier à Paris
Les marchés européens ont limité leurs pertes grâce à la résistance de Wall Street. Le secteur bancaire a pesé sur les indices s'opposant ainsi aux secteurs de l'automobile et des mines. Les statistiques économiques (croissance au Japon et indice de la Fed de New York) étaient encore décevantes. En Europe, le spécialiste de l'habillement H&M a échappé à la baisse grâce à des ventes solides en juillet. Le CAC 40 a clôturé en repli de 0,37% à 3597,60 points et ainsi affiché sa cinquième séance consécutive de baisse dans des volumes anémiques. L'Eurotop 100 a cédé 0,14% à 2197,54 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont fini en ordre dispersé avec un biais haussier. Les indices ont finalement bien résisté à plusieurs actualités négatives. L'indice de la Fed de New York est ainsi ressorti en dessous des attentes de même que la croissance japonaise au deuxième trimestre. Le distributeur spécialisé dans le bricolage Lowe's a lui présenté des résultats décevants. L'indice Dow Jones a fini pratiquement à l'équilibre à 10 302 points (-0,01%) tandis que le nasdaq composite a gagné 0,39% à 2181,87 points. Les volumes n'avaient jamais été aussi bas de l'année.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.
ventes de maisons existantes : cet indicateur mesure les ventes de maisons individuelles existantes et donne une bonne idée de l'évolution du marché immobilier. Il est communiqué sur une base annualisée et corrigé des variations saisonnières. L'évolution du prix de vente médian ainsi que les stocks sont également publiés. Le chiffre des stocks indique le nombre de mois nécessaire pour les écouler au rythme actuel de ventes.
Cette statistique est également un bon indicateur de la santé de l'économie car l'achat d'une maison implique des dépenses pour l'équiper (meubles, électroménager....). Par ailleurs, la hausse (baisse) des prix de l'immobilier se traduit par un effet de richesse positif (négatif) pour les ménages, ce qui est un soutien (frein) à la consommation.
indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.