Les marchés confirment leur rebond. En pleine apathie estivale, la baisse brutale du sentiment des investisseurs allemands mesuré par le ZEW n'a pas réussi à faire dérailler le rebond. Mais d'autres statistiques économiques sont encore sur le chemin des investisseurs, notamment les chiffres de l'immobilier aux Etats-Unis à 14h30. En Europe, le brasseur Carlsberg bénéficie de résultats meilleurs que prévu. En France, Rodriguez a mis les gaz grâce à des perspectives meilleures que prévu. Vers 12h15, l'indice CAC 40 gagne 0,98% à 3632,87 points et le FTSE Eurotop 100 0,62% à 2211,13 points.
Au Danemark, Carlsberg progresse de 1,96% à 509,50 couronnes danoises en fin de matinée, surperformant l'indice européen de la boisson, qui ne croît dans le même temps que de 0,47%. Le marché salue la forte hausse des bénéfices du brasseur danois, qui a par ailleurs révisé ses prévisions pour le deuxième trimestre. Le groupe a dépassé les attentes du consensus grâce notamment à un recul de l'activité moins important qu'attendu en Russie. Carlsberg a dévoilé un bénéfice net de 2,63 milliards de couronnes suédoises (353 millions d'euros), soit un bond de 35,7%.
A Paris, le titre Rodriguez connaît aujourd'hui une flambée spectaculaire, avec un bond du titre de 78,57% à 5 euros. Le marché salue la publication du chiffre d'affaires qui indique un rebond de l'activité du fabricant de yachts au titre de son exercice décalé, clos fin juin. Les investisseurs sont également séduits par les perspectives favorables dévoilées à cette occasion par la direction. Rodriguez a ainsi publié un chiffre d'affaires trimestriel de 24,8 millions d'euros, en hausse de 17,7%.
En revanche, Thales (- 0,51% à 25,49 euros) ne bénéficie pas du rebond du marché, lesté par la dégradation de la recommandation de Citi (Citigroup) d'Acheter à Conserver. L'objectif de cours a été réduit de 36 euros à 30 euros. Même s'il reconnaît que le titre du groupe d'électronique de défense recèle encore de la valeur à long terme, le broker souligne l'absence de catalyseurs positifs à court terme, les craintes persistantes à propos des réductions des budgets de la défense et les risques associés à la restructuration.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice ZEW du sentiment des investisseurs en Allemagne s'est élevé à 14 en août, ce qui est bien inférieur aux attentes. Les économistes interrogés par Reuters visaient en moyenne 21. Ce indicateur était ressorti à 21,2 en juillet.
Aux Etats-Unis, les investisseurs attendent les mises en chantier, les permis de construire et les prix à la production pour le mois de juillet à 14h30. La production industrielle et le taux d'utilisation des capacités de production pour le même mois seront dévoilés à 15h15.
A la mi-séance, l'euro cote 1,2881 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
indice zew : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.