Les marchés européens s'apprêtent à débuter cette semaine en légère hausse. La Bourse de Tokyo a fini en baisse en raison d'une croissance décevante au deuxième trimestre. Nouveau signe du ralentissement économique mondial, le PIB du Japon n'a progressé que de 0,1%, soit bien moins qu'attendu. En revanche, les places boursières chinoises sont bien orientées. En ce retour du week-end du 15 août, peu d'informations d'importance sont à signaler du côté des entreprises françaises. Sur le plan économique, les investisseurs seront attentifs à l'indice manufacturier de l'état de New-York à 14h30.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note une formation d'un chandelier dénommé "tête rasée". Malgré l'importance du corps vrai, cette configuration est également proche d'un « marteau », figure de renversement haussier. L'hypothèse d'un rebond technique sur le support à 3601 points reste donc intacte. Le bureau DaybyDay anticipe un rebond intermédiaire pour les heures à venir. Mais la rupture du support mentionné relancera ultérieurement la tendance principale baissière vers 3535 points puis 3478 points.
Les valeurs à suivre
DERICHEBOURG
Le titre Derichebourg a terminé la séance de vendredi à l'équilibre à 3,499 euros. Les analystes ont salué la publication d'une performance opérationnelle en hausse sur les neuf premiers mois de l'année. Les perspectives favorables dévoilées par la direction ont également bien été accueillies. Le groupe prévoit ainsi de dégager un bénéfice net positif au cours de son exercice 2010. Derichebourg a publié un Ebitda (Excédent Brut d'Exploitation) 9 mois de 168 millions d'euros, à comparer avec 48 millions d'euros, un an plus tôt.
GECI INTERNATIONAL
Au premier trimestre, clos fin juin, de son exercice 2010-2011, le chiffre d'affaires consolidé du groupe GECI International s'est élevé à 16,1 millions d'euros, en croissance de 20,3%. Cette croissance de chiffre d'affaires a été portée par le développement de l'activité d'ingénierie, principalement aéronautique, avec une croissance de 22,5% à 14,8 millions d'euros. L'activité de construction d'avions lié à la société Reims Aviation est restée stable à 1,3 million d'euros.
GROUPE GORGE
Groupe Gorgé a réalisé au premier semestre un chiffre d'affaires de 95,2 millions d'euros contre 111,35 millions d'euros un an plus tôt. Retraité de l'activité navale civile, lourdement déficitaire en 2009 et définitivement arrêtée en juin 2010, le chiffre d'affaires est en croissance de 1,5% (+0,2% à périmètre comparable). Au deuxième trimestre, le chiffre d'affaires s'est établi à 53,5 millions d'euros, en progression de 9,6% hors activités navales civiles. Selon la société, le pôle Projet & Services Industriels a amorcé sa sortie de crise.
PERNOD RICARD
Pernod Ricard a été l'une des seules valeurs de la cote à ne pas avoir sombré dans le rouge au cours de la semaine écoulée. Sur 5 jours, le titre s'est même accordé une hausse de 2,42% ; soit la meilleure performance hebdomadaire du CAC 40. Dans le même temps, l'indice parisien s'est replié de 2,83%. Le groupe de vins et spiritueux doit son salut à un relèvement de recommandation de Barclays Capital en milieu de semaine. Le broker est passé de Sous-pondération à Pondération neutre, tout en relevant son objectif de cours de 57 à 65 euros.
Les chiffres macroéconomiques
Les investisseurs attendent l'inflation pour le mois de juillet en zone euro à 11 heures et l'indice manufacturier de l'état de New-York (Empire state) pour le mois d'août à 14h30.
Ce matin, l'euro cote 1,2795 face au billet vert.
Vendredi à Paris
Les marchés européens ont clôturé en ordre dispersé au terme d'une séance marquée par l'incertitude. Les indices ont limité leurs pertes après la publication d'un chiffre légèrement meilleur que prévu sur le plan de la confiance des consommateurs américains. L'indice établi par l'université du Michigan est ressorti à 69,6 au mois d'août contre 69,3 attendu par les analystes. Les investisseurs restent toutefois méfiants quant aux perspectives économiques mondiales. Le CAC 40 a reculé de 0,28% à 3610,91 points tandis que l'Eurotop 100 a grappillé 0,12% à 2200,66 points.
Vendredi à Wall Street
Les marchés américains ont enregistré leur quatrième séance consécutive de baisse. Les statistiques économiques (inflation, ventes au détail et confiance des consommateurs) sont pourtant peu ou prou ressorties en ligne avec les attentes. L'annonce d'opérations de fusions & acquisitions (celle d'Unica par IBM, mais surtout de Dynegy par Blackstone) n'ont pas non plus permis une reprises de indices. L'indice Dow Jones a finalement cédé 0,16% à 10 303,15 points et a perdu 3,3% sur la semaine. Le nasdaq composite a perdu 0,77% et 5% à 2173,48 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
ventes de maisons existantes : cet indicateur mesure les ventes de maisons individuelles existantes et donne une bonne idée de l'évolution du marché immobilier. Il est communiqué sur une base annualisée et corrigé des variations saisonnières. L'évolution du prix de vente médian ainsi que les stocks sont également publiés. Le chiffre des stocks indique le nombre de mois nécessaire pour les écouler au rythme actuel de ventes.
Cette statistique est également un bon indicateur de la santé de l'économie car l'achat d'une maison implique des dépenses pour l'équiper (meubles, électroménager....). Par ailleurs, la hausse (baisse) des prix de l'immobilier se traduit par un effet de richesse positif (négatif) pour les ménages, ce qui est un soutien (frein) à la consommation.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.
Prix importés : les économistes utilisent cette donnée comme mesure de l'inflation importée. Ils surveillent les prix importés, hors pétrole, car ce dernier est un élément volatil.