Les marchés européens ont clôturé en ordre dispersé au terme d'une séance marquée par l'incertitude. Les indices ont limité leurs pertes après la publication d'un chiffre légèrement meilleur que prévu sur le plan de la confiance des consommateurs américains. L'indice établi par l'université du Michigan est ressorti à 69,6 au mois d'août contre 69,3 attendu par les analystes. Les investisseurs restent toutefois méfiants quant aux perspectives économiques mondiales. Le CAC 40 a reculé de 0,28% à 3610,91 points tandis que l'Eurotop 100 a grappillé 0,12% à 2200,66 points.
ThyssenKrupp a progressé aujourd'hui de 1,60% à 23,165 euros. Le groupe sidérurgiste allemand a révisé en hausse ses prévisions annuelles après avoir dévoilé des résultats supérieurs aux attentes au troisième trimestre de son exercice 2009/2010. Le concurrent d'ArcelorMittal table désormais sur un bénéfice imposable situé entre 500 et un milliard d'euros (mid to higher three-digit million euro range) contre de 100 à 500 millions d'euros auparavant. Il vise également un résultat d'exploitation ajusté supérieur à 1 milliard d'euros.
Le titre Derichebourg a débuté la journée en tête de l'indice SBF120 avant de se replier légèrement, pour terminer à l'équilibre à 3,499 euros. Les investisseurs, tout comme les analystes, ont salué la publication d'un chiffre d'affaires en hausse sur les neuf premiers mois de l'année. Les perspectives favorables dévoilées par la direction ont également bien été accueillies. Le groupe prévoit ainsi de dégager un bénéfice net positif au cours de son exercice 2010.
Pernod Ricard a été l'une des seules valeurs de la cote à ne pas avoir sombré dans le rouge au cours de la semaine écoulée. Sur 5 jours, le titre s'est même accordé une hausse de 2,42% ; soit la meilleure performance hebdomadaire du CAC 40. Dans le même temps, l'indice parisien s'est replié de 2,83%. Le groupe de vins et spiritueux doit son salut à un relèvement de recommandation de Barclays Capital en milieu de semaine. Le broker est passé de Sous-pondération à Pondération neutre, tout en relevant son objectif de cours de 57 à 65 euros.
Les chiffres macroéconomiques
La croissance française s'est accélérée au second trimestre, tirée par la demande intérieure pour atteindre 0,6%, après +0,2% au premier trimestre. Le consensus Reuters était de 0,5%. L'acquis de croissance de la France, à savoir le niveau de croissance que l'on est s-r d'atteindre même si le PIB reste stable au second semestre, s'élève à 1,2%. L'Allemagne, a, elle enregistré une croissance bien plus forte que prévu grâce aux exportations : 2,2%. Les économistes interrogés par Reuters visaient seulement 1,3%. Il s'agit de sa meilleure performance depuis 1987.
Le PIB (produit intérieur brut) de la zone euro a progressé de 1% au deuxième trimestre, soit une hausse de 1,7% sur un an selon une estimation flash.
L'emploi salarié des secteurs marchands a progressé de 0,2% en France au deuxième trimestre par rapport au premier trimestre avec 35 000 postes créés selon une estimation flash publiée par l'Insee. Au premier trimestre, 23 900 postes avaient été créés, soit une hausse de 0,2% également.
Les prix à la consommation se sont affaissés de 0,3% au mois de juillet en France par rapport au mois de juin selon les données publiées par l'Insee. Sur un an, ils affichent une hausse de 1,7%. En juin, l'indice des prix à la consommation était resté stable par rapport au mois de mai.
Aux Etats-Unis, les prix à la consommation ont progressé de 0,3% au mois de juillet. Les analystes tablaient sur +0,2%. Les prix hors énergie et alimentation ont augmenté de 0,1%, ce qui est conforme aux attentes.
Les stocks des entreprises ont progressé de 0,3% au mois de juin, à comparer avec un consensus Reuters de + 0,2%. Le chiffre de mai a été révisé à +0,2% contre +0,1% auparavant.
L'indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan s'est élevé à 69,6 au mois d'août en première estimation. Les économistes interrogés par Reuters visaient en moyenne 69,3. Il s'était élevé à 67,8 en juillet.
Les ventes au détail ont augmenté de 0,4% en juillet, à comparer avec un consensus Briefing de +0,5%. Le chiffre de juin a été révisé à la hausse de -0,5% à -0,3%. Hors automobiles, les ventes ont augmenté de 0,2%, en ligne avec les attentes.
A la clôture, l'euro cote 1,2763 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.