Les marchés européens pourraient connaître un rebond à l'ouverture après une série de plusieurs baisses consécutives. La journée devrait être riche en publications de données économiques diverses. Les chiffres du PIB allemand, français, ainsi que celui de la zone euro, devraient être suivis avec intérêt par les investisseurs. Tout au long de la semaine, des indicateurs économiques moins bons que prévu ont pesé sur les cours. Ce climat a permis au dollar de se renforcer face à l'euro.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note la formation d'un second gap de corps constitué par la séance d'hier. Pourtant, la forme de ce chandelier est proche d'une figure de « doji », synonyme de pause de la tendance. Il est donc probable que le support de 3601 points puisse permettre un rebond intermédiaire. Le bureau DaybyDay indique un biais neutre pour les heures à venir, l'objectif baissier ayant été réalisé.
Les valeurs à suivre
ARES
Ares a réalisé un chiffre d'affaires de 27,9 millions d'euros au premier semestre contre 28 millions d'euros un an plus tôt. Le chiffre d'affaires du second trimestre du groupe d'informatique est ressorti à 13,4 millions d'euros, en croissance de 3%. « Les pôles ITS (services) et ISA (intégration) ont maintenu leur taux d'activité au second trimestre ; la baisse séquentielle de leur chiffre d'affaires résultant d'un nombre de jours travaillés, et donc facturés, moins important sur ce deuxième trimestre par l'effet du calendrier et des prises de congés », a précisé la société.
DERICHEBOURG
Derichebourg a publié un Ebitda (Excédent Brut d'Exploitation) 9 mois de 168 millions d'euros, à comparer avec 48 millions d'euros, un an plus tôt. Il a représenté 7,3% du chiffre d'affaires contre 2,7% un an auparavant à la même époque. L'activité la plus importante du groupe, les services à l'environnement, a enregistré une marge d'Ebitda de 8,2%, contre 2,3% l'année dernière. Le chiffre d'affaires consolidé s'est élevé à 2,3 milliards d'euros, en progression de 28,4% ou de 27,3% à périmètre et taux de change constants.
EUROPACORP
EuropaCorp a réalisé au premier trimestre, clos fin juin, de son exercice 2010/2011, un chiffre d'affaires de 23 millions d'euros, en progression de 12,7%. « Ce chiffre d'affaires intègre pour la première fois les produits de la ligne d'activité Séries TV nouvellement créée suite à l'acquisition de Cipango en avril 2010 » a précisé le producteur et distributeur d'oeuvres cinématographiques. Cette ligne d'activité Séries TV regroupe toute l'activité de production de fictions télévisées réalisée par le groupe.
SQLI
SQLI a publié un chiffre d'affaires de 86,3 millions d'euros au premier semestre, en hausse de 12,4%. Sur le seul deuxième trimestre, les ventes ont atteint 45 millions d'euros, soit une progression de 18,7%. « SQLI profite pleinement du redémarrage du marché grâce à une offre en adéquation avec les besoins des clients », écrit la direction dans un communiqué. SQLI table sur un résultat opérationnel courant à l'équilibre au premier semestre 2010, confirmant l'amélioration progressive de ses performances financières.
Les chiffres macroéconomiques
8h00
Estimation flash de la croissance au deuxième trimestre / ALLEMAGNE
8h45
Estimation flash de la croissance au deuxième trimestre / FRANCE
8h45
Indice des prix à la consommation pour le mois de juillet / FRANCE
11h00
Estimation flash de la croissance au deuxième trimestre / ZONE EURO
11h00
Balance commerciale pour le mois de juin / ZONE EURO
14h30
Indice des prix à la consommation pour le mois de juillet / ETATS-UNIS
14h30
Ventes au détail pour le mois de juillet / ETATS-UNIS
15h55
Indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan pour le mois d'août / ETATS-UNIS
16h00
Stocks des entreprises pour le mois de juin / ETATS-UNISUne demi-heure avant l'ouverture, l'euro cote 1,2894 face au dollar américain.
Hier à Paris
Les marchés européens ont clôturé en ordre dispersé après la publication aujourd'hui de données économiques décevantes. Après une tentative de rebond, les investisseurs ont été déçus notamment par les chiffres du chômage aux Etats-Unis, qui montrent une augmentation des nouvelles demandes d'allocation la semaine dernière contre toute attente. A Paris, les valeurs financières et cycliques ont été particulièrement pénalisées. Le CAC 40 a reculé de 0,20% à 3 621,07 points tandis que l'Eurotop 100 a progressé de 0,37% à 2 198,02 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont clôturé en baisse après la publication de données économiques décevantes sur le front de l'emploi. Le nombre d'inscriptions hebdomadaires au chômage s'est inscrit en hausse là où les analystes attendaient une baisse. Par ailleurs, l'équipementier de réseaux Cisco a alarmé le marché en présentant des perspectives jugées décevantes par les investisseurs, pesant sur le compartiment technologique. Le Dow Jones a reculé de 0,57% à 10 319,95 points et le Nasdaq a perdu 0,83% à 2 190,27 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Prix importés : les économistes utilisent cette donnée comme mesure de l'inflation importée. Ils surveillent les prix importés, hors pétrole, car ce dernier est un élément volatil.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.