Les marchés européens ont clôturé en ordre dispersé après la publication aujourd'hui de données économiques décevantes. Après une tentative de rebond, les investisseurs ont été déçus notamment par les chiffres du chômage aux Etats-Unis, qui montrent une augmentation des nouvelles demandes d'allocation la semaine dernière contre toute attente. A Paris, les valeurs financières et cycliques ont été particulièrement pénalisées. Le CAC 40 a reculé de 0,20% à 3 621,07 points tandis que l'Eurotop 100 a progressé de 0,37% à 2 198,02 points.
Le titre Aegon s'est replié à la bourse d'Amsterdam malgré la publication de résultats trimestriels meilleurs qu'attendu. Le titre a ainsi cédé 2,34% à 4,422 euros. L'assureur néerlandais a dévoilé un bénéfice net part du groupe de 413 millions d'euros au deuxième trimestre ; un chiffre qui se compare à une perte nette de 161 millions d'euros sur la même période en 2009. Le résultat dégagé par Aegon est supérieur aux attentes des analystes, qui tablaient sur un chiffre de 316 millions d'euros en moyenne.
Le titre Unibail-Rodamco a chuté de 1,09% à 145,65 euros aujourd'hui, sous-performant l'indice CAC 40. La valeur est attaquée après une dégradation de Bank of America-Merrill Lynch qui a abaissé sa recommandation d'Acheter à Neutre. L'objectif de cours a lui été réduit à 148 euros contre 155 euros auparavant. Le broker anticipe un recul modeste du bénéfice par action l'année prochaine, qui pourrait se chiffrer à 2%. Cette tendance ne devrait toutefois pas peser selon lui sur le dividende, qui resterait intact à 8 euros.
PagesJaunes (- 4,16% à 7,688 euros) a connu l'une des plus fortes baisses l'indice SBF 120, victime de l'abaissement de la recommandation de JPMorgan de Surpondérer à Neutre. L'objectif de cours est passé de 11,30 euros à 9,90 euros. Le spécialiste des annuaires a également été sorti de sa liste de valeurs préférées. Le bureau cite quatre raisons pour lesquelles la valeur ne devrait pas surperformer au cours des six prochains mois.
Les chiffres macroéconomiques
La production industrielle de la zone euro a reculé de 0,1% au mois de juin contre une hausse de 0,7% attendue par le marché. Au mois de mai, la production industrielle a été révisée de + 0,9% à 1,1%.
Les prix des importations ont augmenté de 0,2% en juillet aux Etats-Unis après deux mois consécutifs de baisse. Cette progression s'explique par celle du prix du pétrole, a précisé le bureau des statistiques du travail. Hors pétrole, les prix des importations ont baissé de 0,3%.
Les inscriptions au chômage se sont élevées à 484 000 au cours de la semaine du 7 août. Les économistes interrogés par Reuters visaient en moyenne 465 000 inscriptions. Le chiffre de semaine précédente a de plus été révisé à la hausse de 479 000 à 482 000.
L'euro cote 1,2865 face au dollar américain à la clôture.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.