(AOF / Funds) - "Les pressions inflationnistes sur les prix alimentaires font la une (...). Dans le même temps, les banques centrales des marchés émergents augmentent déjà leurs taux afin d'intégrer une forte reprise assortie de contraintes rigoureuses sur la capacité de production, creusant ainsi l'écart des différentiels de taux d'intérêts avec le monde développé où la politique monétaire demeure très rigoureuse. Serait-ce donc le bon moment pour investir dans les monnaies des marchés émergents ?" s'interrogent les analystes de HSBC Global AM, répondant oui d'emblée.
"La hausse des prix du blé, quasiment à leur niveau le plus élevé depuis deux ans, a démultiplié les profits tandis qu'une vague de chaleur, avec pour corollaire la pire sécheresse des 50 dernières années, menace de br-ler sur pied les récoltes en Russie - le troisième producteur mondial l'année dernière. Encore une fois, les ruptures d'approvisionnement consécutives aux aléas climatiques exercent des pressions accrues sur les prix alimentaires, et introduisent un risque inflationniste. Mais il ne s'agit là que d'une explication de la fixation des prix alimentaires", jugent les analystes.
"D'autres pressions importantes s'exercent du côté de la demande. La demande mondiale de produits alimentaires a considérablement augmenté. Les économies émergentes connaissent une croissance rapide, et les revenus en hausse se traduisent par une modification des modèles de consommation alimentaire, aggravant ainsi les ruptures d'approvisionnement. La viande est une denrée alimentaire non efficiente. Il faut en effet 7kg de céréales pour produire 1kg de boeuf, de sorte que la demande croissante de viande et d'autres aliments à forte valeur nécessite un accroissement considérable de l'approvisionnement en céréales, infligeant des pressions sur les terres agricoles et l'approvisionnement en eau nécessaire à leur irrigation", note HSBC Global Asset Management.
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