Les marchés européens oscille entre hausse et baisse à la mi-séance avant l'ouverture de Wall Street. La baisse de la production industrielle en zone euro a surpris les investisseurs en fin de matinée, mettant en péril la tentative de rebond. L'ouverture des marchés américains, accompagnée de la publication des chiffres de l'emploi aux Etats-Unis, pourrait donner une tendance claire au marché. Pour l'heure, le CAC 40 s'effrite de 0,02% à 3 627,50 points tandis que l'Eurotop 100 gagne 0,43% à 2 199,37 points.
Le titre Aegon se replie à la bourse d'Amsterdam malgré la publication de résultats trimestriels meilleurs qu'attendu. En fin de matinée, le titre se replie de 2,34% à 4,422 euros. L'assureur néerlandais a dévoilé un bénéfice net part du groupe de 413 millions d'euros au deuxième trimestre ; un chiffre qui se compare à une perte nette de 161 millions d'euros sur la même période en 2009. Le résultat dégagé par Aegon est supérieur aux attentes des analystes, qui tablaient sur un chiffre de 316 millions d'euros en moyenne.
Vivendi (+ 2,63% à 18,325 euros) fait partie des quelques valeurs privilégiées de l'indice CAC 40 à ne pas prolonger leur mouvement de repli de mercredi. Et il se distingue parmi celles-ci en inscrivant la progression la plus importante. Ce traitement de faveur, le spécialiste du divertissement le doit à Deutsche Bank qui a relevé sa recommandation de Conserver à Acheter et son objectif de cours de 21,50 euros à 23,50 euros. « Vivendi est à un plus bas de sept ans relativement au marché », fait remarquer le broker.
Les valeurs technologiques continuent de faire grise mine à la Bourse de Paris. Alcatel-Lucent perd 2,01% à 2,095 euros, Capgemini 1,46% à 35 euros et STMicroelectronics 1,51% à 5,884 euros. Ce sont les ventes et les perspectives décevantes de l'équipementier de réseaux Cisco qui plombent ces valeurs. Le groupe américain est en effet considéré comme un bon baromètre de la santé du secteur technologique en raison de l'importante prise par les réseaux informatiques, dont ses routeurs servent à organiser le trafic, et de la diversité de ses activités.
Les chiffres macroéconomiques
La production industrielle de la zone euro a reculé de 0,1% au mois de juin contre une hausse de 0,7% attendue par le marché. Au mois de mai, la production industrielle a été révisée de + 0,9% à 1,1%.
Les prix des importations pour le mois juillet aux Etats-Unis sera publié à 14h30, de même que les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage.
L'euro cote 1,2820 face au dollar américain à la mi-séance.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.