Les marchés européens sont attendus en baisse après les annonces de la Fed hier soir. En raison du ralentissement de la reprise aux Etats-Unis, cette dernière a décidé d'utiliser les montants récoltés lors de l'arrivée à échéance des titres liés au crédit immobilier pour acheter des bons du trésor. En Asie, les investisseurs s'inquiètent également des perspectives de croissance alors que le Japon a annoncé une croissance plus faible que prévu des commandes de biens d'équipement. Le secteur bancaire sera à surveiller après la publication par ING de résultats supérieurs aux attentes.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note la formation d'une bougie noire avec un long corps vrai. L'ombre basse est importante et teste franchement le support à 3716 points, augmentant ainsi les probabilités d'enfoncement de ce dernier. Bien qu'il s'agisse de la 6ème journée dans la même fourchette d'évolution, la configuration montre l'ascendant des intérêts vendeurs et confirme la structure de renversement de sommet en tours apparue vendredi. Le bureau d'étude DayByDay maintient donc un biais négatif en direction du support à 3601 points.
Les valeurs à suivre
GDF SUEZ
L'action GDF Suez a perdu 1,57 % à 26,37 euros mardi après avoir ouvert en hausse de plus de 2%. L'énergéticien français a sans surprise officialisé sa prise de contrôle de l'électricien britannique International Power et présenté des résultats semestriels supérieurs aux attentes. Grâce à cette opération, GDF Suez accroît nettement sa présence à l'international, en particulier dans les pays émergents en forte croissance.
GROUPE PARTOUCHE
L'augmentation de capital du Groupe Partouche avec maintien du droit préférentiel de souscription des actionnaires lancée le 19 juillet 2010, est réalisée à hauteur de 77.445.578 euros. La demande totale tant à titre irréductible que réductible a porté sur 38.722.789 actions représentant près de 78 % de l'offre. L'opération a été suivie par l'actionnaire de référence de la société, Financière Partouche, par compensation d'une partie de la créance d'actionnaire qu'elle détient sur le Groupe Partouche. A l'issue de l'opération, Financière Partouche détient 80,83% du capital.
KINDY
Kindy a réalisé un chiffre d'affaires de 40,14 millions d'euros, en hausse de 3%, pour les activités poursuivies (le pôle chaussette avec Kindy, Dim et BSS, et le pôle chaussure pour enfant avec GBB) sur l'exercice 2009/2010. La croissance de l'activité s'est accélérée au second semestre à 4,9% après +1,2% au premier semestre. Le chiffre d'affaires consolidé annuel s'est lui élevé à 40,95 millions d'euros, en repli de 12,1%. Le groupe explique ce repli par la finalisation de la cession des actifs de Mariner et la fermeture de Contim, la filiale de production polonaise de BSS.
SII
SII a réalisé un chiffre d'affaires de 51,29 millions d'euros au premier trimestre, en croissance de 12,8%. A périmètre comparable, la croissance s'élève à 10,8%. Les activités françaises ont enregistré un chiffre d'affaires de 43,02 millions, en croissance organique de 10,1%, avec un effet prix stabilisé et un effet jours favorable (+3%). «Le groupe a bénéficié de sa politique de préservation de ses équipes et de ses expertises en ce début d'exercice pour concrétiser un portefeuille de projets en augmentation», a expliqué la société de conseil et d'ingénierie en nouvelles technologies.
Les chiffres macroéconomiques
8h45
Balance des paiements pour le mois de juin / FRANCE
14h30
Balance commerciale pour le mois de juin / ETATS-UNIS
16h30
Statistiques pétrolières hebdomadaires / ETATS-UNISCe matin, l'euro cote 1,3057 face au billet vert.
Hier à Paris
Les marchés européens ont accentué leurs pertes dans le courant de l'après-midi suite à l'ouverture dans le rouge de Wall Street. Les investisseurs ont opté pour un regain de prudence avant de prendre connaissance ce soir de la décision de la Réserve fédérale américaine en matière de politique monétaire. Le marché espère l'annonce de nouvelles mesures par cette institution en vue de relancer l'économie des Etats-Unis. Le CAC 40 a perdu 1,24% à 3 730,58 points et l'Eurotop 100 a reculé de 0,77% à 2 230,25 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont terminé dans le rouge, mais ont limité leurs pertes après le rendez-vous de la Fed. La banque centrale a annoncé qu'elle allait utiliser les montants récoltés lors de l'arrivée à échéance des titres liés au crédit immobilier pour acheter des bons du trésor. Elle évite ainsi un resserrement automatique de sa politique monétaire, la taille de son bilan restant inchangé. Dans son communiqué, la Fed a souligné le ralentissement du rythme de la reprise. L'indice Dow Jones a perdu 0,51% à 10 644,25 points et le Nasdaq Composite a cédé 1,27% à 2277,17 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Investment/ Speculative Grade : Les notes des agences de notation de crédit s'articulent autour de deux catégories. La catégorie dite d'investissement ("investment grade" en anglais) correspond à une signature de qualité, synonyme d'un accès aux capitaux plus facile pour l'entreprise concernée. La catégorie spéculative à l'inverse ("speculative grade") désigne les obligations émises par les entreprises considérées comme les plus spéculatives (risques d'accident de paiement sérieux) et sont qualifiées de "junk bonds".
ISM (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers.
Le volet le plus attendu de ce "Report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Productivité : elle mesure la variation de la production sur une période donnée, une heure par exemple. La productivité permet d'apprécier l'efficacité d'une économie. Aux Etats-Unis, elle est publiée chaque trimestre pour le secteur non agricole en même temps que les coûts salariaux unitaires. Ces derniers sont considérés comme un bon indicateur avancé des tensions inflationnistes. En effet, les salaires constituent une part importante des coûts de revient d'un produit ou d'un service.
Ces deux statistiques sont publiées ensemble car si les augmentations des salaires peuvent provoquer une hausse de l'inflation, l'accroissement de la productivité peut permettre aux entreprises de les financer sans relever leurs prix.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.