La Bourse de Paris était en forte baisse mercredi après-midi, le CAC 40 perdant 2,31%, dans le sillage de Wall Street, les marchés s'inquiétant de la situation de l'économie américaine.
A 15H44 (13H44 GMT), l'indice vedette lâchait 86,16 points à 3.644,42 points, dans un volume d'échanges de 1,615 milliard d'euros.
En nette baisse depuis l'ouverture, la place parisienne a accentué encore ses pertes après l'ouverture de Wall Street, les marchés ayant mal accueilli le discours de la Réserve fédérale américaine (Fed) tenu mardi soir.
Vers 15H40 (13H40 GMT), le Dow Jones perdait 1,82% et le Nasdaq 2,38%.
La Fed, qui n'a pas touché à son taux directeur, à un niveau quasi nul depuis décembre 2008, a indiqué que le rythme de reprise avait ralenti et a annoncé des mesures pour soutenir l'économie, dont l'achat de bons du Trésor, une mesure que le courtier Aurel BGC juge sans effet à court terme parce que concentrée sur 2011.
Le principal indicateur du jour n'a pas non plus été très rassurant. Le déficit commercial des Etats-Unis s'est fortement creusé en juin à 49,9 milliards, un plus haut depuis octobre 2008, sous l'effet d'une baisse inattendue des exportations.
Rob Carnell, économiste chez ING estime que ce sont "de nouvelles mauvaises nouvelles pour l'économie américaine, cette fois en provenance du commerce extérieur, qui avait fait preuve jusqu'à récemment de solidité".
Toutes les valeurs du CAC 40 évoluaient dans le rouge.
Les valeurs bancaires étaient particulièrement chahutées, après avoir grimpé en juillet. BNP Paribas perdait 3,02% à 54,31 euros, Crédit Agricole 3,37% à 10,61 euros, Dexia 5,96% à 3,52 euros et Société Générale 3,95% à 43,29 euros.
Très sensible à la conjoncture, les valeurs cycliques souffraient des inquiétudes sur la reprise économique, comme ArcelorMittal (-3,80% à 24,06 euros).
Pernod Ricard résistait (-0,66% à 60,43 euros). Barclays Capital a relevé la recommandation sur le titre de "sous-performer" à "neutre" et est passé de "négatif" à "neutre" sur l'ensemble du secteur européen de la boisson.
Enfin, GDF Suez perdait 2,22% à 25,78 euros, alors que l'agence de notation Moody's a menacé de dégrader la note du groupe après le rachat du britannique International Power.