La Bourse de Paris a terminé sur une forte baisse mercredi (-2,74%), dans un marché de plus en plus inquiet des perspectives de ralentissement économique outre-Atlantique, après les commentaires pessimistes de la banque centrale américaine (Fed).
L'indice vedette a accusé un deuxième repli sensible d'affilée après avoir déjà perdu 1,24% mardi.
A la clôture mercredi, le CAC 40 a lâché 102,29 points pour s'insrire à 3.628,29 points, dans un volume d'échanges de 3 milliards d'euros.
En net recul depuis l'ouverture, la place parisienne a accentué ses pertes dans l'après-midi avec le fort repli de Wall Street.
A l'origine de cette contraction, le communiqué de la Fed, publié mardi soir et qui a inquiété les marchés en indiquant que le rythme de reprise avait ralenti. Par ailleurs, les mesures annoncées, avec notamment l'achat de bons du Trésor, ont été qualifiées de "mesurettes" dans les salles de marché et n'ont pas réussi à redonner confiance. Pour le courtier Aurel, elles seront sans effet à court terme car elles sont concentrées sur 2011.
Mardi à l'issue de son comité de politique monétaire, la Fed a avalisé le ralentissement de l'économie américaine, qui s'observe depuis près d'un mois avec une succession d'indicateurs macro-économique décevants.
La série noire s'est d'ailleurs confirmée mercredi avec l'unique chiffre du jour, celui du déficit commercial américain qui s'est révélé décevant.
Le déficit commercial des Etats-Unis s'est fortement creusé en juin à 49,9 milliards, un plus haut depuis octobre 2008, sous l'effet d'une baisse inattendue des exportations.
"Encore une mauvaise nouvelle pour l'économie américaine et cette fois-ci cela concerne la balance commerciale qui pour l'instant arrivait à résister" à la mauvaise conjoncture, a indiqué la note d'ING Market.
Toutes les valeurs du CAC 40 évoluaient dans le rouge. Les plus fortes baisses ont concerné les titres appartenant à des secteurs cycliques (les plus dépendants de la conjoncture économique), comme l'automobile, les banques et la construction.
Les équipementiers automobiles Valeo et Faurecia lâchaient respectivement 4,75% à 27,08 euros et 6,22% à 14,18 euros. Le Crédit Agricole perdait 4,78% à 10,45 euros et la Société Générale 4,19% à 43,18 euros.
GDF Suez restait chahuté depuis l'annonce de sa fusion avec International Powers et cédait 2,83% à 25,62 euros. L'agence de notation Moody's a menacé de dégrader la note du groupe après l'opération de rachat.