La Bourse de Paris a terminé en nette baisse mardi, le CAC 40 perdant 1,24%, sur des prises de bénéfices et dans l'attente des conclusions de la réunion de la banque centrale américaine.
L'indice vedette a lâché 46,79 points à 3.730,58 points, dans un volume d'échanges très réduit de 2,576 milliards d'euros.
Les autres places européennes ont souffert à l'instar de Francfort (-1,03%), Londres (-0,63%) et l'Eurostoxx 50 (-0,96%).
Hormis une très brève incursion dans le vert à la mi-journée, le marché parisien a évolué toute la journée dans le rouge, les intervenants choisissant de prendre des bénéfices après le bond de lundi (+1,65%).
Les investisseurs ont préféré rester sur leur garde, tout comme à Wall Street, à quelques heures de la conclusion de la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed).
Si la banque centrale ne devrait pas toucher à son taux directeur, proche de zéro depuis décembre 2008, les interrogations portent sur la nécessité de mettre en place de nouvelles mesures de soutien à l'économie.
"Le marché attend la décision de la Fed, afin de savoir si elle veut intervenir ou pas" indique Arnaud de Champvallier, directeur de la gestion chez Turgot Asset Management.
Selon lui, "les marchés ont besoin d'un coup de pouce pour dépasser une résistance technique et continuer à monter, depuis le point bas de mai", le CAC 40 évoluant depuis une dizaine de jours entre 3.700 et 3.800 points.
Le gérant rappelle que "le marché a encaissé de mauvais chiffres macroéconomiques américains récemment", dont des statistiques moins bonnes que prévu concernant l'emploi.
Mardi, la déception est venue de la productivité des entreprises américaines, qui a baissé au deuxième trimestre pour la première fois depuis fin 2008, un coup d'arrêt à un cycle de gains de productivité impressionnants.
Les investisseurs ont reçu également avec prudence les chiffres du commerce extérieur chinois pour juillet, qui a mis en lumière un ralentissement dans la hausse des importations.
"On demande un peu tout et son contraire à la Chine", juge M. de Champvallier, pour qui le pays produit "encore de beaux chiffres".
Seules trois valeurs du CAC 40 ont fini dans le vert, L'Oréal (+0,17% à 80,42 euros), Pernod Ricard (+0,20% à 60,83 euros) et Sanofi-Aventis (+0,48% à 46,23 euros).
GDF Suez, après avoir pris plus de 2,5% en début de séance, a fini en baisse de 1,57% à 26,37 euros.
Le groupe a pourtant publié des résultats meilleurs que prévu au premier semestre et a annoncé le rachat du producteur britannique d'énergie International Power, ce qui va en faire le deuxième groupe mondial dans la production d'électricité.
Les valeurs de la construction ont souffert, Goldman Sachs ayant revu à la baisse son appréciation sur le secteur en Europe. Lafarge a perdu 0,83% à 40,14 euros, après un abaissement de sa recommandation à "neutre" contre "acheter" auparavant. Saint-Gobain a aussi reculé (-2,80% à 32,95 euros), de même que Eiffage (-1,54% à 38,80 euros) et Vinci (-1,96% à 37,71 euros).
EADS a perdu 0,38% à 18,29 euros. Un avion avec peut-être huit personnes à son bord, dont Sean O'Keefe, le directeur général de la branche nord-américaine du groupe européen EADS, s'est écrasé en Alaska.
France Télécom a résisté (-0,34% à 16,32 euros) après avoir indiqué qu'il discutait d'un "partenariat industriel" avec les actionnaires du deuxième opérateur de télécoms marocain, Méditel.
Hors CAC 40, Euro Disney s'est distingué (+2,89% à 4,27 euros). Son chiffre d'affaires total a bondi de 21,3% à 373,3 millions d'euros au troisième trimestre, dont une hausse de 5% à 322,7 millions pour les activités touristiques, reparties à la hausse grâce notamment à des dépenses des visiteurs en progression.