La croissance française serait de 0,3% au troisième trimestre 2010, selon une première estimation publiée lundi par la Banque de France (BdF).
Pour le deuxième trimestre, la BdF prévoit une hausse du produit intérieur brut (PIB) de 0,4%.
L'Insee doit publier ce vendredi les premiers chiffres de la croissance au deuxième trimestre. Dans ses dernières prévisions, en juin, l'Institut national de la Statistique tablait sur une hausse du PIB de la France de 0,5% au deuxième trimestre, ce qui constituerait un rebond après la faible croissance de 0,1% enregistrée sur les trois premiers mois de l'année.
Selon l'Insee, la reprise se prolongerait ensuite "à petite vitesse", avec une croissance de l'ordre de 0,4% par trimestre au second semestre 2010.
Sur l'ensemble de l'année 2010, après une récession historique l'an dernier (PIB en recul de 2,5%), le gouvernement mise sur une croissance de 1,4%, conforme aux prévisions de l'Insee et des principales organisations internationales (Commission européenne, FMI, OCDE).
L'indicateur du climat des affaires dans l'industrie, publié conjointement par la Banque de France lundi, s'est stabilisé en juillet à 101 points, légèrement au-dessus de sa moyenne de long terme (100 points).
"En juillet, l'activité industrielle a progressé sur un rythme comparable à celui du mois précédent. L'ensemble des secteurs a évolué favorablement; seuls les +autres matériels de transport hors automobile+ sont restés stables", écrit la Banque de France dans un communiqué.
Selon cette étude, le taux d'utilisation des capacités de production est demeuré quasiment inchangé mais reste encore inférieur à sa moyenne de longue période. Les carnets de commandes et les stocks de produits finis se maintiennent en revanche à un niveau proche de la normale.
Dans l'industrie, les prévisions affichent donc une légère progression de la production à court terme.
Dans les services, l'indicateur du climat des affaires est en léger recul à 96 points contre 97 en juin.
L'activité dans ce secteur "a poursuivi sa progression, soutenue notamment par le travail temporaire", et "les effectifs ont continué de progresser de manière moins soutenue qu'en juin néanmoins", précise la BdF.
"Les perspectives tablent sur une accélération de l'activité pour les prochains mois", conclut-elle.