Les futures sur indices prédisent une ouverture en légère hausse des marchés européens malgré le recul de Wall Street hier. Les gains devraient être limités dans l'attente de la statistique de l'emploi américain sur le mois de juillet. Ce chiffre, très attendu, devrait déterminer l'orientation de la séance. Les résultats des tests de résistance des banques chinoises devraient également préoccuper les investisseurs, et pourraient influer sur le compartiment bancaire.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note la formation d'une étoile filante. Il s'agit, selon les analystes, d'une figure de renversement baissier. Cette figure apparaît alors que les cours tentent de dépasser nettement la zone de résistance à 3765 points, préalablement testée les 20 juin et 13 mai 2010. Selon DayByDay l'hypothèse d'une correction technique reste intacte.
Les valeurs à suivre
AIR FRANCE-KLM
Air France-KLM a connu une hausse de 1,2% du trafic passagers au mois de juillet, indique la compagnie dans un communiqué. Le coefficient d'occupation est ressorti à 86,2%, en hausse de 1,1 point sur la période. Le nombre de passagers transportés s'est élevé à 6,9 millions. « Ces progressions traduisent à la fois une amélioration de la demande et une gestion prudente des capacités », s'est félicité le groupe. Dans l'activité cargo, le trafic a progressé de 1,7% pour des capacités en baisse de 2,1%. Le coefficient de remplissage a gagné 2,4 points à 66,2%.
CEGEDIM
Cegedim a réalisé au deuxième trimestre un chiffre d'affaires de 243,2 millions d'euros, en augmentation de 8%. La croissance organique s'est élevée à 3,8%. « L'ensemble des secteurs contribuent, en données publiées comme en organiques, à la progression du chiffre d'affaires », a noté le groupe spécialisé dans l'informatique pour le secteur de la santé. Sur le premier semestre, le chiffre d'affaires s'est élevé à 448,8 millions d'euros, en progression de 3,4%. La croissance organique s'est élevée à 0,4%.
EURAZEO
Eurazeo a annoncé la poursuite des négociations exclusives avec Carlyle en vue de la cession de B&B Hotels, certaines conditions de financement de Carlyle étant désormais levées. L'opération devrait être réalisée au plus tard le 12 octobre 2010, après consultation des instances représentatives du personnel et sous réserve des conditions usuelles, y compris l'approbation des autorités de la concurrence. L'opération se réaliserait sur la base d'une valeur d'entreprise estimée au closing à 485 millions d'euros.
NATIXIS
Natixis a publié résultat net part du groupe de 522 millions d'euros au deuxième trimestre, à comparer avec une perte de 819 millions d'euros, un an plus tôt. Le résultat brut d'exploitation a été multiplié par 2,2 à 674 millions d'euros. En un an, le coût du risque est passé de 1,02 milliard d'euros à 93 millions d'euros. Quant au produit net bancaire, il a progressé de 26% à 1,719 milliard d'euros, dont 1,467 milliard d'euros (+9%) pour les métiers coeurs.
Les chiffres macroéconomiques
8h45
Balance commerciale pour le mois de juin / FRANCE
12h00
Production industrielle pour le mois de juin / ALLEMAGNE
14h30
Marché de l'emploi (taux de chômage et évolution de l'emploi) pour le mois de juillet / ETATS-UNISUne demi-heure avant l'ouverture, l'euro cote 1,3190 face au dollar américain.
Hier à Paris
Les marchés européens ont terminé la séance autour du point d'équilibre à l'issue d'une séance mitigée. Les principaux indices ont enregistré des gains en début de séance, mais la publication de chiffres moins bons que prévu sur le front de l'emploi aux Etats-Unis a déçu les investisseurs. Cette publication a ravivé les craintes concernant la vigueur de la reprise économique du pays. Les chiffres de l'emploi du mois de juillet, qui seront publiés demain, sont attendus avec impatience. Le CAC 40 a grappillé 0,09% à 3 764,19 points et l'Eurotop 100 a perdu 0,32% à 2 241,27 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont clôturé la séance de jeudi en léger recul après la publication de chiffres décevants sur le front de l'emploi. Les inscriptions hebdomadaires au chômage sont ressorties plus élevées que prévu. Ces chiffres ont suscité l'inquiétude des investisseurs, qui attendent vendredi les statistiques de l'emploi sur l'ensemble du mois de juillet. Les ventes des grands distributeurs en juillet n'ont par ailleurs pas été à la hauteur des espérances du marché. Le Dow Jones a cédé 0,05% à 10 674,98 points et le Nsdaq a reculé de 0,46% à 2 293,06 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
ISM (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers.
Le volet le plus attendu de ce "Report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.
Covenants de dette : Terme anglais désignant des clauses restrictives attachées à un contrat de prêt et destinées à protéger le créancier. Ces clauses peuvent notamment contraindre l'emprunteur à limiter son endettement total à un certain seuil, à respecter des ratios financiers définis, à communiquer régulièrement sur l'état de son patrimoine ou encore à restreindre les versements de dividendes. Si le débiteur ne respecte pas ses engagements, le créancier peut alors revoir à la hausse le taux d'intérêt du prêt.